Surcouf va fermer trois de ses magasins

La mise en redressement judiciaire de Surcouf et le plan de continuation de six mois dont il bénéficie n'auront pas tardé à produire leurs effets. Dans un article daté du 19 avril, le journal Daily Nord dévoile en effet que le distributeur met en vente trois de ses six magasins, à savoir ceux de Paris Haussmann, de Merignac-Bordeaux, et de Lille où se situe également son siège social. L'information a été officiellement confirmée par Hugues Mulliez, le patron de Surcouf, au journal Les Echos. S'ajoute à cette réduction de voilure programmée le fait que Surcouf a d'ores et déjà fermé son entrepôt de 10 000 mètres carrés et se repose désormais sur les outils logistiques des grossistes informatique.

S'agissant de l'implantation du boulevard Haussmann, Surcouf peut raisonnablement espérer céder facilement son fonde de commerce. Tous les espoirs sont également permis pour le site de Bordeaux-Mérignac. En revanche, la tâche risque d'être plus compliquée pour celui de Lille dont les salariés ne croient pas au rachat. Inauguré en 2010 moyennant plus de 10 M€ de travaux, ce magasin d'une surface de 2800 mètres carrés est mal situé et peinerait à remplir ses objectifs. Mais même en cas de ventes, une partie des locaux devrait continuer d'abriter le siège social de Surcouf.

200 emplois menacés

Si toutes les cessions envisagées étaient réalisées, le nouveau périmètre du groupe reposerait sur le point de vente historique de Paris Daumesnil, ainsi que les magasins de Villeneuve d'Ascq (59) et de Carré-Sénart (77). Ces deux derniers ont la particularité d'être déjà intégrés dans la stratégie multi-canal de Surcouf en étant couplés à son site web marchand. Daumesnil devrait également adopter ce concept. « Nous avons d'ailleurs concentré tout le web, les équipes et la logistique sur ce site », indiquait Hugues Mulliez aux Echos.

Le plan de cession défini par Surcouf prévoit la suppression d'environ 40% de ses effectifs soit 200 personnes sur 500. En 2010 déjà, le nombre de collaborateurs de l'entreprise était passé de 700 à 550 environ. D'autres suppressions de postes avaient eu lieu dans l'entre temps. Reste maintenant à savoir combien d'emplois les propositions des repreneurs des magasins mis en vente permettront de sauver. Quant à la période d'observation accordée par le tribunal de commerce de Lille à Surcouf, elle court pour l'heure  jusqu'au mois d'août prochain.

Par F.A.

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