"Depuis deux trimestres, la croissance a été forte sur l'ensemble des marchés"

Yves de Talhouët, PDG d'HP en France, est également, depuis octobre 2006, DG de l'activité Enterprise Business. A ce titre, il dirige l'ensemble des activités à destination des grands comptes publics et privés, ce qui comprend matériel, logiciel et services EDS et Technology Services. Ancien Président d'Oracle France, il est un acteur attentif des mutations de l'informatique, comme le cloud computing. Il revient pour nous sur différents sujets d'actualités.

Distributique : Nous sommes pratiquement à la fin du premier semestre 2010, pouvez-vous nous dresser un bilan d'étape pour HP ?

Yves de Talhouët : Les résultats mondiaux pour le deuxième trimestre de l'exercice fiscal montrent un chiffre d'affaires de près de 32 milliards de dollars, en croissance de 13%. On remarque notamment une très bonne performance des serveurs, qui a cru de 30%, ce qui nous place en tête des vendeurs mondiaux de serveurs toutes technologies confondues. Le deuxième trimestre est dans la continuité du premier avec une croissance à deux chiffres. Cela contraste avec les résultats de l'année dernière, mais il y a eu un rebond des achats aussi bien sur le marché des particuliers, que des professionnels. En 2009, les gens ont eu très peurs et réduit leur dépense. A la fin 2009, les investissements sont revenus et ont continué au début de l'année 2010. La France est en ligne avec les résultats mondiaux. Depuis deux trimestres, la croissance a été forte sur l'ensemble des marchés résidentiels et professionnels.

Distributique : Sur la partie entreprise, quel est le moteur de la croissance, les produits ou les services ?


Yves de Talhouët : Clairement, les équipements ont dynamisé la croissance. Pour les services, la croissance des revenus est restée stable, mais c'est normal, les contrats d'externalisation ou de maintenance s'inscrivent dans la durée.

Distributique : Plusieurs analystes vous positionnent numéro un dans le domaine des serveurs au niveau mondial, est-ce pareil en France et comment expliquez-vous ces résultats ?


Yves de Talhouët : En France, la position est la même, les analystes nous créditent de 34 % de part de marché, avec une forte avance sur notre concurrent le plus proche. Sur les explications, on constate la montée en puissance du monde ouvert, les plateformes avec des OS ouverts, non propriétaires d'une seule marque. On remarque également l'intérêt de plus en plus important pour les infrastructures convergentes, c'est-à-dire qu'une même boîte (NDLR : Blade Matrix) comprend du CPU, du stockage, du routage. Et nous sommes les seuls à le proposer de bout en bout.

Distributique : La guerre des stacks (VCE, Oracle/SUN, HP, IBM) tout en un a débuté et plusieurs concurrents proposent ou vont proposer ce type de systèmes, quel sera l'élément différentiateur ?


Yves de Talhouët : Ce qui fera la différence, c'est la pérennité de l'ensemble. Pour nous, c'est l'axe stratégique de notre coeur de métier, dans les 10 prochaines années. Quand quelqu'un s'apprête à construire un centre de calcul sur ces technologies, il a tout intérêt à s'associer avec un fournisseur qui lui assure une visibilité sur le futur. On pense que pour lui promettre cette visibilité, il faut être propriétaire des technologies que l'on offre, sinon on n'en maîtrise pas le futur.

Distributique : Est-ce que cette redistribution des cartes entraînera des disparitions comme les serveurs Unix ?


Yves de Talhouët : Je ne pense pas qu'on assiste rapidement une disparition des systèmes Unix. Les serveurs X86 sont de plus en plus puissants et beaucoup d'applications sont portées sur Windows. D'autre part Linux se révèle être un système d'exploitation robuste qui a maintenant la confiance de beaucoup de clients, qui n'hésitent pas à porter leurs applications dessus. Du coup, le marché visé par Unix, ne disparaît pas, mais se concentre sur les solutions les plus critiques. Pour répondre à cette demande plurielle, nous continuons à proposer toute une gamme de produits sur Unix, mais ils sont multi-OS, car nos clients s'intéressent à des châssis où ils peuvent co-localiser deux voire trois systèmes d'exploitation ensemble comme OpenVMS et Windows en plus d'Unix.

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