Externalisation : les prestataires français délaissés

La France perd du terrain sur ses concurrents européens en tant que pays hôte de contrats d'externalisation au premier trimestre 2006. Une étude Forrester* met en lumière l'intérêt décroissant que représentent les entreprises françaises comme prestataires d'outsourcing au profit de leurs concurrentes allemandes et, surtout, britanniques. Plus que jamais, les groupes originaires du Royaume-Uni s'imposent comme les partenaires privilégiés sur un marché EMEA dont la valeur est estimée, par le cabinet d'études, à 2,76 Md€. Pour le neuvième trimestre consécutif, les prestataires britanniques dominent les débats, et accroissent même leur avance - avec 43 % des contrats signés au cours du T1 - sur leurs poursuivants. Fait notable ce trimestre : l'Allemagne s'arroge la deuxième place et relègue la France en troisième position. Si la progression de la présence des entreprises d'outre-Rhin reste modeste - elles s'octroient 12 % des contrats d'externalisation contre 10 % un an auparavant - la dégringolade de la France est nettement plus spectaculaire. Elle est d'ailleurs le pays européen à subir la plus importante perte d'influence, ne remportant que 8 % des contrats, contre 17 % sur la même période de l'année précédente. Forrester résume cette tendance par une formule sans appel : "l'activité des entreprises française s'évanouit". Conséquence de ce qui précède, rares sont les prestataires hexagonaux à figurer dans le classement des 28 entreprises de la zone EMEA à avoir revendiqué la signature d'au moins un contrat d'une valeur supérieure à 10 M€. Le premier représentant français - Atos Origin - n'arrive qu'en septième position, avec trois contrats et 150 M€, très loin derrière Capita, le spécialiste britannique du BPO, et ses 539 M€. Steria, Capgemini et France Télécom complètent le palmarès français et se classent respectivement 13, 19 et 23. Si les entreprises françaises ne semblent guère attirer les convoitises étrangères désireuses d'externaliser une partie de leur activité, elles contribuent, à l'inverse, au succès des groupes étrangers en les choisissant comme prestataires. C'est notamment le cas d'EDS, qui signe quatre de ses douze contrats supérieurs à 10 M€ avec des clients français. Forrester note pourtant que les acteurs français avaient, jusqu'alors, démontré une préférence pour les co-contractants hexagonaux. Par ailleurs, l'institut Forrester prévoit une croissance annuelle des dépenses d'externalisation en Europe - dans les 25 Etats membres de l'UE, la Suisse et la Norvège - de 10 % jusqu'en 2011. Dans cinq ans, les entreprises européennes devrait ainsi dépenser 27,5 Md€ en outsourcing, contre 17 Md€ cette année. *EMEA IT Outsourcing Deals : Q1 2006

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