(02/06/03) - Que faire quand une grève est fixée pour le jour même où l'on a prévu de tenir sa grand-messe annuelle ? Une forte mobilisation et quelques sueurs froides ont marqué la fin du mois de mai chez Sage, Peoplesoft ou Business Objects. Les préavis de grève déposés par les fédérations syndicales des transports en commun pour la journée du 3 juin sont tombés comme un couperet. À cette date, ces trois éditeurs avaient en effet chacun prévu un grand événement clients et/ou partenaires. Les perspectives de mouvements sociaux les ont donc conduits à plancher sur les mesures à prendre. Chez Sage, cette réflexion a débouché sur une décision radicale : le report pur et simple de Sage Expo. Il a donc fallu appeler en catastrophe les quelque 2 000 revendeurs conviés pour les prévenir. Le grand raout annuel des partenaires de Sage a finalement été fixé au 19 juin afin que les invités, qui viennent majoritairement de province, puissent se rendre sans problème à la manifestation. Scénario différent chez Peoplesoft, qui a choisi de maintenir son Peoplesoft Summit, qui doit se dérouler au Stade de France. Mais l'éditeur a tenu à s'assurer au préalable d'un taux de fréquentation minimum. Dès le 26 mai, date de dépôt du préavis de grève, il a mobilisé 6 à 7 personnes pour téléphoner aux 700 inscrits à la manifestation. Plus de 50 % d'entre eux ont, au bout du compte, annoncé qu'ils viendraient. Dans le cas contraire, l'éditeur affirme qu'il aurait envisagé l'annulation. Chez Business Objects, enfin, la cellule de télémarketing a également été mise à contribution pour relancer les participants attendus, qui ont aussi répondu de façon rassurante. L'éditeur n'a cependant pas songé à annuler sa convention, prévue pour le lancement de Business Objects 6, en raison de son ampleur : 1 000 participants au Carrousel du Louvre... Non sans amertume, cependant. Business Objects mesure parfaitement l'impact d'une telle situation. Il l'a vécue le 3 avril dernier à l'occasion d'une manifestation organisée avec l'Allemand SAP. La sanction de la grève fut sévère : 20 % des participants inscrits étaient présents, au lieu des 70 % attendus.
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