Transmeta pourrait abandonner la production de ses puces

(24/08/04) - Confronté à la dominance d'Intel et d'AMD sur le marché des processeurs pour micro-ordinateurs portables, Transmeta pourrait être contraint à cesser la production de ses puces pour se concentrer sur la R&D et la vente de ses technologies sous licence. Quatre ans après ses débuts, Transmeta a accumulé 591 M$ de pertes et vu son principal rival, Intel, bénéficier du mouvement de l'industrie informatique vers les puces à basse consommation. Résultat, la firme a déclaré qu'elle pourrait être amené à réduire la voilure si elle ne parvient pas à lever des fonds supplémentaires ou à assurer son financement. La principale innovation apportée par Transmeta avec sa puce Crusoe est son logiciel de transcription d'instructions qui permet à sa puce VLIW (very long instruction word) d'exécuter du code x86. Le logiciel de "Code Morphing" de Transmeta permet au constructeur d'élaborer des puces relativement simples, dotées d'un nombre de transistors réduits, mais néanmoins capables de faire fonctionner l'intégralité du catalogue applicatif développé pour les architectures x86. Cette transcription de code se paie toutefois par des performances très en retrait par rapport à celles affichées par les puces Pentium-M d'Intel et Athlon 64 bas voltage d'AMD. Même si sa dernière génération de puces Efficeon règle une large partie des problèmes de performances du Crusoe, l'avenir de la firme repose largement sur le succès de la transition d'un processus de fabrication en 130 nanomètres vers un processus de gravure en 90 nm. Transmeta mise aussi sur le succès de son programme de licences pour remplir ses caisses. La firme a, par exemple, réussi a convaincre NEC de souscrire une licence de sa technologie d'économie d'énergie LongRun2, qui permet à ses puces de réduire dynamiquement leur fréquence et leur voltage. Elle espère désormais convaincre d'autres fondeurs d'acquérir cette technologie pour l'appliquer à leur propres processeurs...