Marché des serveurs : la zone EMEA d'avantage sinistrée que le reste du monde au Q2

Les chiffres publiés par IDC pour les ventes mondiales de serveurs au deuxième trimestre 2012 sont loin d'être satisfaisants. Ils restent tout de même largement moins catastrophiques que ceux publiés par le même cabinet d'études pour la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique). En effet, tandis que les ventes de serveurs reculaient de 4,8% en valeur et de 3,6% en volume dans le monde, celles enregistrées en EMEA se sont effondrées de 11,6% en valeur à 3 Md$ et de 5,3% en volume pour 514 311 unités. « Le second trimestre 2012 est le troisième trimestre consécutif de décroissance pour les ventes de serveurs dans cette région », note Nathaniel Martinez, Directeur de la recherche au sein du groupe serveurs d'entreprises pour l'EMEA chez IDC.

L'Europe de l'Ouest plombe l'ensemble du marché

C'est aussi le quatrième trimestre de baisse consécutive des ventes sur les marchés d'Europe de l'Ouest à qui la zone EMEA doit une bonne partie de ses mauvais résultats. Les ventes cumulées de pays comme la France, l'Allemagne, l'Espagne ou encore l'Italie ont en effet connu un déclin de 15,4% en valeur lors du deuxième trimestre 2012. En comparaison, les revenus générés par les pays d'Europe centrale et de l'Est ont progressé de 6,9% à 456 M$. Bien qu'en déclin, les revenus issus des ventes de serveurs au Moyen-Orient et en Afrique n'ont baissé quant à eux que de 4,9% pour 352,6 M$. « Le marché des serveurs en Europe de l'Ouest est en train de se transformer du fait de changement technologiques qui accélère la migration des entreprises vers le monde X86, explique Beatriz Valle, analyste senior pour la zone EMEA chez IDC. Dans le même temps, les conditions économiques entraîne une baisse de la demande des clients ».

Les serveurs X86 limitent la casse comparé aux autres plates-formes

Au vue de la taille des marchés d'Europe de l'Ouest, la demande accrue des clients de cette zone en systèmes X86 explique que la baisse des ventes de ces architectures soient moins importante que celle des serveurs non-X86 dans l'ensemble de l'EMEA. Dans cette dernière région du monde, les ventes de serveurs X86 ont atteint 2,2 Md$, soit 3,5% de moins qu'il y a un an. En comparaison, le chiffre d'affaires des serveurs autres que X86 ont baissé de 27,5%, avec notamment un déclin des ventes de mainframes de 35,9% à 235,5 M$. Les revenus des ventes de serveurs EPIC et RISC ont baissé de leur côté respectivement de 29,4% et de 21,6% (473,3 M$ lors du deuxième trimestre 2012).

Du point de vue des facteurs de forme, les serveurs de  type rack restent le seul segment important du marché avec un chiffre d'affaires trimestriel de 1,6 Md$ (soit 52,5% de la totalité de ventes de serveurs) sur l'ensemble de la zone EMEA. Le segment est aussi celui qui enregistre la baisse de vente la plus légère à -3,9%. Les serveurs de type tours et les serveurs indépendants ont enregistré quant à eux une baisse de leurs ventes de 23,7% en valeur. Les ventes de serveurs lames ont également connu un recul notable de 12,3% ramenant leur chiffres d'affaires trimestriel à 597 M$.

Dell seul fabricant à progresser au second trimestre

Dans cette situation de baisse globale du marché des serveurs en EMEA, nombres de fabricants ont logiquement vu leurs ventes baisser en valeur. C'est le cas de HP, le numéro un, dont le chiffre d'affaires a reculé de 10,6%. Le constructeur voit toutefois sa part de marché (PDM) progresser de 0,5 points à 38,9%. Ce qui n'est pas le cas d'IBM dont la PDM en EMEA est passé de 29,7% l'an dernier à 27,2% lors du deuxième trimestre 2012. Le numéro deux du classement d'IDC doit cette perte de terrain à une décroissance de 19% de ses ventes. Seul fabricant à avoir vu ses ventes de serveurs progresser dans la région, Dell occupe toujours la troisième position avec une PDM en hausse de 2 points à 13,4%. Oracle signe quant à lui le record de la baisse des ventes (-28,6%) pour une part de marché de 6,7% contre 8,3% un an auparavant.

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