Salesforce encourage le développement d'applications sur sa plate-forme

Salesforce.com a organisé l'étape parisienne de son Customer Company Tour 2013 à la Porte de Versailles le 23 mai. (Crédit : D.R.)

Salesforce.com a organisé l'étape parisienne de son Customer Company Tour 2013 à la Porte de Versailles le 23 mai. (Crédit : D.R.)

Au soir de sa conférence « Customer Company Tour » qui s'est tenue le 23 mai dernier, à Paris (Porte de Versailles), l'éditeur californien Salesforce.com a annoncé ses résultats financiers pour son 1ertrimestre fiscal. Son chiffre d'affaires a fortement progressé, de 28% en un an, à 893 millions de dollars. Mais sa perte nette se monte à 67,7 M$, creusée par une hausse des charges opérationnelles et financières. Plus de 94% des revenus de la société viennent des abonnements à ses applications SaaS de gestion de la relation client et du support associé. Le reste (50 M$) vient des services et autres revenus.

La semaine dernière, à Paris, le président EMEA de la société, Miguel Milano, a souligné l'action menée par Salesforce.com pour étendre son écosystème et renforcer sa croissance en Europe. Lors de sa conférence parisienne, l'éditeur a présenté plusieurs partenariats. Avec Docapost (filiale de La Poste), par exemple, autour de la signature électronique de contrats vers les développeurs travaillant sur Force.com, ou encore avec Prosodie (filiale de Capgemini) qui a bâti pour ses centres d'appels l'application mobile SmartCall en s'appuyant sur la plateforme de Salesforce.com. Une démonstration réalisée avec Sculpteo, spécialiste de l'impression 3D, a montré comment Salesforce pouvait s'intégrer dans des processus industriels. Un partenariat a aussi été annoncé avec CDC Arkhinéo, tiers de confiance archiveur (filiale de la Caisse des dépôts), qui lance une application de coffre-fort électronique, Cloud Access, sur l'AppExchange de Salesforce.com. Dans le domaine de l'éducation, l'Insset, installée à Saint-Quentin (Picardie), a rappelé, en présence du maire de la ville, l'ancien ministre Xavier Bertrand, avoir mis sur pied un Master Génie des SI avec une spécialité Cloud computing et mobilité. Ses étudiants ont développé une application d'analyse de données des réseaux sociaux avec le langage Heroku, de Salesforce.com.

Vivek Kundra pour l'administration, Patrick Pelata pour l'automobile

L'éditeur californien a également montré comment il abordait certains secteurs d'activité, tels que l'administration ou l'automobile. Début 2012, il a recruté Vivek Kundra, ancien DSI de la Maison Blanche, pour approcher les agences gouvernementales. Avec succès, puisque Salesforce a été sélectionné par la GSA(*) pour être l'une des plateformes de déploiement standard dans l'administration américaine, avec un objectif d'optimisation des coûts et d'amélioration des services aux citoyens.

Et en septembre, c'est Patrick Pelata, ancien dirigeant de Renault, qui a rejoint les rangs de la société pour approcher l'industrie automobile. Quelques temps plus tôt, celui-ci avait rencontré à Davos le CEO de Salesforce.com, Marc Benioff, qui l'avait convaincu de l'intérêt de la technologie cloud. Pour l'éditeur américain, qui assure passer la majorité du temps à parler de sujets de transformation avec ses clients (ainsi que l'a pointé à Paris Olivier Derrien, vice-président Europe du Sud de la société), « L'industrie automobile a un beau champ de transformation » à explorer, a souligné Patrick Pelata. L'ancien dirigeant de Renault a abordé en particulier le domaine des véhicules connectées. Un thème illustré sur la conférence parisienne avec la voiture électrique Zoé, recevant sur sa tablette multimédia R-Link des données sur le véhicule, ainsi qu'un flux d'informations en provenance de l'écosystème de Renault. Le constructeur automobile français développe aussi son propre Application Store.

Les API de Salesforce, passerelles d'intégration au SI

Ce fut l'occasion de revenir sur le développement d'applications, notamment mobiles, réalisées par les partenaires autour des solutions de Salesforce.com. Une zone accueillait les développeurs à la porte de Versailles, faisant écho à celle ouverte sur les énormes conférences Dreamforce qui se tiennent chaque année à San Francisco. Un événement californien où des délégations de clients français se rendent régulièrement. Jean-Michel Mougeolle, responsable du club utilisateurs de Salesforce.com, estime que cette manifestation est irremplaçable pour qui veut tirer profit des applications de l'éditeur.

Un peu plus tard, lors d'un point presse, Alexandre Dayon, président responsable des produits chez Salesforce.com, et Jean-Louis Baffier, vice-président des ventes pour l'Europe, ont insisté sur la façon dont la mobilité transformait la relation client. L'app mobile devient un moyen d'embarquer le client dans le système d'information. Dès lors apparaît l'intérêt d'ouvrir les interactions clients aux partenaires en proposant des API (interfaces de programmation) pour chaque point d'entrée dans les applications de Salesforce, avec le cloud comme plateforme de déploiement. « Nous permettons aux entreprises de développer toute l'infrastructure et les processus autour de leurs clients », a expliqué Alexandre Dayon. « Nous nous voyons comme le Front Office d'une entreprise ».

Pernod a déployé Chatter auprès de 17 000 utilisateurs

Par ailleurs, l'offre de l'éditeur américain vient tout juste de se compléter de la solution Communities qui permet à chaque entreprise de bâtir ses propres communautés en s'appuyant sur le réseau social Chatter, propre à Salesforce.com. Plus de 90 000 réseaux sociaux d'entreprise ont déjà été créés sur Chatter, a indiqué au passage Alexandre Dayon. Chez Pernod, l'outil a été déployé auprès de 17 000 personnes. « Nous avons décidé que tous les employés étaient acteurs de l'entreprise, cela apporte une richesse phénoménale », a expliqué lors d'un point presse César Giron, PDG de Pernod, en précisant que 60% à 65% de ces utilisateurs s'en servaient au niveau mondial.

L'entreprise l'a mis à profit pour son projet de lancement de l'apéritif 51 Rosé. Pour l'amorcer, elle y a publié du contenu très concret (le packaging du futur produit par exemple) puis a réalisé un tour de France afin de préparer le terrain pour monter rapidement en puissance sur l'utilisation du réseau social d'entreprise.

s'abonner
aux newsletters

suivez-nous

Publicité

Derniers Dossiers

2024, l'année de Windows 11

2024, l'année de Windows 11

Si le parc de PC dans les entreprises françaises fonctionne encore majoritairement sous Windows 10, Microsoft a toutefois fixé la fin de son support le 14 octobre 2025....

Publicité