Les régulateurs européens veulent aider la téléphonie sur IP à décoller

En réunion vendredi dernier à Bruxelles, le groupe des régulateurs européens s'est accordé à mettre en place un cadre de régulation permettant l'essor de la téléphonie sur IP dans l'Union. Les régulateurs ont ainsi défini la manière dont ils prévoient de s'assurer que la législation actuelle est appliquée de manière cohérente à travers les 25 pays de l'Union afin que les opérateurs de téléphonie sur IP ne rencontrent pas d'obstacle inutile pour concurrencer les opérateurs fixes et mobiles traditionnels. Notamment, les régulateurs souhaitent que les plans de numérotation deviennent indépendants des technologies utilisées et que les mêmes plages de numéros soient disponibles à la fois pour la téléphonie commutée et la téléphonie sur IP. En outre, les régulateurs se sont engagés à traiter la question de la gratuité des appels d'urgence et de l'identification de l'appelant. Certains opérateurs de téléphonie sur IP justifient de difficultés à répondre à ses obligations en invoquant le fait qu'ils n'opèrent pas depuis un point fixe et peuvent rencontrer des difficultés à router les communications sur le réseau le plus proche ou à fournir les informations sur l'appelant. Un porte-parole de Commission Européenne, interrogé par nos confrères d'IDG News Service, a souligné le retard de l'Union par rapport à d'autres régions du monde en matière de téléphonie sur IP. Selon lui, on compte ainsi 4,9 millions d'utilisateurs de téléphonie sur IP au Japon contre 10 000 en Allemagne. Et d'expliquer que le décollage de cette technologie est intimement lié à celui des accès à Internet à haut débit. Selon ce porte-parole, 6,5 % des résidents l'Union disposent d'une connexion de ce type, un chiffre qui devrait atteindre 50 % en 2010, à condition que l'Union parvienne à offrir une gamme de services associés attractifs. Selon la Commissaire Européenne aux technologies de l'information, Vivian Reding, la Commission favorise une « approche ouverte, favorable à la concurrence, vis-à-vis de la voix sur IP, dans tous les états membres, » y voyant une technologie susceptible de « changer radicalement » la structure du marché des télécommunications existante. Un avis que de nombreux opérateurs ne doivent pas forcément accueillir favorablement.

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