Linux influence un marché qui le fait évoluer à son tour

Linux aborde la maturité. Elle influence Oracle, Microsoft et d'autres. Lesquels, à leur tour, font évoluer Linux.

Au fil des mois, la planète Linux change d'aspect au point d'influencer l'équilibre de l'ensemble de la galaxie informatique. C'est le constat fait par George Weiss, un des vice-présidents du Gartner Group lors de l'édition 2007 de l'Open Source Summit qui s'est tenue la semaine dernière à Las Vegas. Révolu le temps où Linux inspirait indifférence ou mépris à ses opposants. Désormais l'OS libre joue dans la cour des grands où ces derniers l'ont eux-mêmes invité. La signature d'un accord controversé entre Microsoft et Novell illustre parfaitement la nouvelle tendance : faute de pouvoir détruire Linux autant essayer d'en tirer le plus de profit possible. Sur un autre mode, mais dans le même esprit, la stratégie OpenSolaris de Sun vise les mêmes objectifs. Dans le rôle de champion historique, Red Hat n'est pas dans la position la plus confortable. Pris pour cible par Oracle, le numéro un des distributions Linux va devoir aussi négocier la généralisation de la virtualisation, une technologie qui ne peut que faire baisser ses revenus. Novell profite du canal Microsoft Aujourd'hui, Novell pourrait occuper la meilleure position. Certes vilipendé par ses congénères de l'Open Source, l'éditeur de Suse dispose désormais d'un formidable canal de distribution, celui de Microsoft. Un atout auquel viennent s'ajouter les compétences en matière de gestion des identités, de la sécurité et des systèmes, d'autres thèmes brûlants pour les DSI. Pour le Gartner, l'autre distribution à suivre de près est celle d'Ubuntu. Elle est la favorite de Sun et vient d'être reconnue par VMware. Les autres distributions -Fedora, Debian, Mandriva, Asianux...- sont, aux yeux du Gartner, moins proéminentes sur le marché. Paradoxalement, Microsoft figure parmi les acteurs les plus touchés par l'évolution de Linux. Non seulement, il joue un rôle majeur dans cette évolution, mais il est aussi désormais directement touché par cette évolution. Windows reconnaît techniquement l'existence de Linux et la cohabitation se généralise. Conséquence : Microsoft et ses partenaires doivent adapter leurs politiques de licence et, estime George Weiss, certification et administration de la plateforme Windows Server gagnent en complexité.

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