Notebooks : des prix chocs pour la rentrée des classes

La grande distribution s'apprête une nouvelle fois à casser les prix sur les PC pour la prochaine rentrée des classes : à partir de 400 € pour un notebook ou pour un ordinateur de bureau équipé d'un écran plat de 19 pouces.

Un prix moyen de 700 € pour un ordinateur portable à la rentrée des classes de septembre prochain. Un prix négocié entre les acheteurs de la grande distribution et les principaux fabricants de PC réunis au Medpi le 30 mai dernier à Monaco qui devrait satisfaire le porte-monnaie des consommateurs. En revanche, les fournisseurs devront se serrer un peu plus la ceinture avec des marges faibles. « Le marché du notebook est très tendu », reconnaît William Biotteau, responsable de la business unit PC options, périphériques et services chez Toshiba. À titre de comparaison, l'an passé, le prix moyen d'un ordinateur portable s'élevait à 1 000 €. « Le plus paradoxal, c'est que le consommateur est prêt à dépenser 1 000 € pour un notebook. C'est sûr qu'il sera agréablement surpris à la rentrée en parcourant les linéaires high-tech dans les grandes surfaces », souligne Christian Moulin, directeur de la division grand public chez HP France. Mieux encore, les premiers prix des notebooks devraient débuter à partir de 400 € TTC, pour un modèle bien équipé doté d'un écran de 15,4 pouces. Sur des modèles plus haut de gamme, des tailles d'écran de 20 pouces devraient faire leur apparition pour la première fois. Il s'agit en effet d'une taille que l'on trouve plutôt habituellement sur des moniteurs pour ordinateurs de bureau. Avec de tels notebooks, les fabricants affichent clairement leur volonté de substituer le PC de bureau par un ordinateur portable. Des fabricants de PC en danger Sur le marché des desktops, la tendance est identique : les prix sont très agressifs et la majorité des offres seront commercialisées avec un écran. En effet, le concept consistant à vendre l'unité centrale seule tend à disparaître. Cette politique de prix très agressive pourrait avoir cette année des répercussions sur la pérennité de certains fabricants de PC. Si les HP et autres Acer dotés d'une puissance financière restent à l'abri, certains de leurs concurrents pourraient en faire les frais. D'autant que la guerre des prix n'est pas terminée, elle risque même de s'accélérer si le géant de la vente directe, Dell, débarque dans les linéaires des grandes surfaces. Certes, il est peu vraisemblable qu'il y soit présent dès la rentrée de septembre. Mais la probabilité est grande d'y voir ses produits commercialisés à Noël. Des négociations seraient en cours entre Dell et certaines grandes surfaces. Le ticket d'entrée sera certainement onéreux pour le fournisseur mais celui-ci est prêt à le payer car ses ambitions sur le marché grand public sont énormes (il y réalise aujourd'hui moins de 10 % de son chiffre d'affaires). Rappelons que Dell a déjà signé pour le marché nord-américain avec le leader mondial de la distribution Wal-Mart. Le PC ne sera pas le seul à être durement touché par la baisse des prix, les produits numériques le seront tout autant. On relève déjà ce phénomène avec les systèmes de navigation par satellite GPS. Aujourd'hui, une trentaine d'acteurs se livrent à une guerre tarifaire sans merci. Les volumes sont certes importants mais la valeur ne cesse de chuter. Le premier prix d'un GPS est passé de 260 à 199 € entre 2005 et 2006. Cette année, on devrait trouver des modèles avoisinant les 100 €. Même constat avec les appareils photo numériques, les écrans, les disques durs externes ou les baladeurs audio/vidéo, bref sur tous les produits. Un salon convivial mais un climat difficile pour les affaires Un marché difficile, des volumes mais pas de valeur, une offre de produits trop riche, des marges ridicules : c'est ce que l'on pouvait entendre en arpentant les halls du Medpi, à Monaco, qui s'est paradoxalement déroulé dans une ambiance détendue. Car ce salon est avant tout un lieu où les acteurs de l'industrie informatique (acheteurs et fournisseurs) aiment se rencontrer pour discuter des produits incontournables qui alimenteront les linéaires de la grande distribution d'ici à trois mois. Toutefois, on peut constater d'une année sur l'autre que les budgets ont tendance à fondre. Un indice qui ne trompe pas : les restaurants branchés et chers de la principauté étaient plutôt vides, alors que les pizzerias faisaient le plein. Et pourtant, le Medpi compte de plus en plus d'exposants. Pour un acteur peu connu, il est important d'y avoir une bonne visibilité afin de pouvoir mieux séduire les acheteurs. L'emplacement du stand dans le salon est alors stratégique. Si l'on s'appelle Intel ou HP, on préfère un stand « bunckerisé » plutôt qu'un espace entièrement ouvert. Pour eux, la notoriété est acquise et les acheteurs ont besoin de leurs produits dans leurs rayons.

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