Hausse des ventes de matériels Cisco contrefaits

Pour limiter la contrefaçon, Cisco appose sur ses équipements des étiquettes dotées d'hologrammes fluorescents. (crédit : Cisco)

Pour limiter la contrefaçon, Cisco appose sur ses équipements des étiquettes dotées d'hologrammes fluorescents. (crédit : Cisco)

Selon le Département de la Justice des États-Unis, depuis plusieurs années des entreprises ont vendu des matériels Cisco usagés, trafiqués en modèles neufs et soi-disant plus récents. Une fraude qui a rapporté plus de 100 millions de dollars.

Des entreprises de Floride et du New Jersey, ainsi que 25 vendeurs sur Amazon et eBay, ont vendu des équipements Cisco usagés dont l'apparence avait été modifiée pour les faire passer pour des modèles neufs et plus récents. La fraude dure depuis huit ans. Selon le Département américain de la Justice, ces équipements réseau contrefaits étaient vendus au dixième du prix de leurs équivalents originaux. Le DoJ estime que la fraude a rapporté plus de 100 millions de dollars et que la valeur marchande des équipements, s'ils avaient été des orignaux, dépasse le milliard de dollars.

Selon un communiqué de presse du Département américain de la Justice, les appareils étaient dotés « d'étiquettes, d'autocollants, de boîtes, de documents et d'emballages contrefaits qui faisaient passer ces marchandises pour des appareils neufs, authentiques et de haute qualité ». Toujours selon le DoJ, les contrefaçons étaient parfois accompagnées de logiciels Cisco piratés et de composants de mauvaise qualité, y compris ceux permettant de contourner les contrôles logiciels mis en place par Cisco pour authentifier le matériel et vérifier la conformité des licences. Les produits fonctionnaient souvent mal ou tombaient en panne, endommageant les réseaux et les opérations des utilisateurs, parfois pour un coût de plusieurs dizaines de milliers de dollars. « Parmi les acheteurs de ces dispositifs contrefaits, on trouve des hôpitaux, des écoles, des agences gouvernementales et l'armée », a précisé le DoJ.

Plus de 7 M$ de matériels Cisco contrefaits saisis Un homme de 38 ans, originaire de Miami, a été accusé d'avoir dirigé l'opération appelée « Pro Network Entities », et d'avoir importé des dizaines de milliers de dispositifs frauduleux de Chine et de Hong Kong. Onur Aksoy, également connu sous les noms de Ron Aksoy et de Dave Durden, est accusé de « complot en vue de faire le trafic de produits contrefaits » et de « complot en vue de commettre une fraude par envois postaux et par voie électronique », de trois chefs d'accusation de fraude par envois postaux, de quatre chefs d'accusation « de fraude par voie électronique » et de trois chefs d'accusation « de trafic de produits contrefaits », a déclaré le DoJ. Il a été arrêté en Floride le 29 juin. « Ce même mois, les agents fédéraux ont saisi, dans un entrepôt d'Onur Aksoy, 1 156 appareils Cisco contrefaits d'une valeur marchande de plus de 7 millions de dollars », a encore indiqué le DoJ.

Les produits vendus par Pro Network Entities tombaient souvent en panne ou fonctionnaient mal, causant des dommages importants aux réseaux et aux opérations des utilisateurs, provoquant, dans certains cas, des dommages pouvant coûter des dizaines de milliers de dollars. Certaines des entités de Pro Network existent depuis 2013, et l'entreprise est dans le collimateur des agents fédéraux depuis 2014. Selon l'acte d'accusation, entre 2014 et 2022, les douanes et la protection des frontières américaines ont saisi environ 180 expéditions d'appareils contrefaits. Cisco était également au courant de ce trafic, et entre 2014 et 2019, l'équipementier « a envoyé sept courriers à M. Aksoy pour lui demander de cesser et de renoncer à son trafic de produits contrefaits », a déclaré le DoJ. Plus tôt cette année, Cisco a informé ses clients des mesures à prendre « pour vérifier l'authenticité et l'intégrité de ses solutions ».

Des revendeurs en Floride et au New Jersey dans le viseur Parmi les entités commerciales ayant vendu des appareils Cisco contrefaits, le DoJ, cite :

- En Floride : Netech Solutions LLC ; Target Network Solutions LLC ; Maytech Trading LLC ; NFD Trading LLC ; Kenet Solutions LLC ; Tenek Trading LLC ; The Network Gears LLC ; All Networking Solutions LLC (alias All Network) ; San Network LLC ; Pro Network US Inc. ; Jms Tek LLC ; Renewed Equipment LLC ; et Pro Ship US LLC.

- Dans le New Jersey ; Pro Network LLC ; Easy Network LLC ; ACE NETUS LLC (alias Ace Network) ; My Network Dealer LLC ; 1701 Doral LLC ; et Team Tech Global LLC.

Parmi les vitrines Amazon impliquées, le DoJ cite notamment : Albus Trade Hub ; EasyNetworkUS ; Get Better Trade ; Mercadeal ; Netech Solutions ; Netkco LLC ; NFD Trading LLC ; Palm Network Solutions ; Renewed Equip ; Servtaur ; Smart Network ; SOS Tech Trade ; Target-Solutions ; TeamTech Global ; etTradeOrigin US.

Enfin, parmi les vendeurs tiers sur eBay concernées, le DoJ cite : Connectwus ; futuretechneeds ; getbettertrade ; getontrade ; maytechtradingllc ; netechsolutions ; netkco ; nfdtrading ; smartnetworkusa ; et tenektradingllc.

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