Hycu mise sur les intégrateurs pour développer son back-up SaaS

CEO et cofondateur de Hycu, Simon Taylor compte inciter les éditeurs et intégrateurs de logiciels SaaS à miser sur sa plateforme avec un SDK gratuit pour développer des connecteurs. (Crédit S.L.)

CEO et cofondateur de Hycu, Simon Taylor compte inciter les éditeurs et intégrateurs de logiciels SaaS à miser sur sa plateforme avec un SDK gratuit pour développer des connecteurs. (Crédit S.L.)

Pour accroitre son activité et significativement augmenter ses revenus, Hycu a décide de renverser le paradigme de la sauvegarde en incitant les éditeurs d'applications Saas à développer des connecteurs pour sa plateforme de protection des données Protégé.

Éditeur spécialisé dans la sauvegarde, Hycu a décidé de protéger les données partout, dans tous les environnements et notamment les applications SaaS. "Nous voulons éliminer les silos de données, et lutter contre la prolifération", nous a expliqué le CEO de la start-up, Simon Taylor, lors d'une conférence de presse fin janvier à San José. "Lorsque nous avons commencé à construire ces services de sauvegarde et de récupération, nous nous sommes dit : nous couvrons six ou sept silos de données différents, nous faisons mieux que tous les autres acteurs du secteur. Eh bien, nous avons en quelque sorte mal calculé, parce que le nombre de silos augmente en fait, pas annuellement, mais quotidiennement. Quand nous avons commencé à parler de ce problème, nous avons recensé jusqu'à 17 000 services SAS rien qu'aux États-Unis". Impossible pour un éditeur, même beaucoup plus gros que Hycu, de développer des connecteurs pour assurer la sauvegarde de toutes ces plateformes. Pour répondre à cet enjeu, Hycu a décidé de publier un SDK et un jeu d'API (R-Cloud) pour aider les éditeurs à développer des connecteurs vers sa plateforme de sauvegarde. Une place de marché - inspiré de l'initiative similaire chez Anaplan - a même été mise en place pour assurer la promotion de cette proposition de sauvegarde. Précisons que Hycu apporte juste sa solution de back-up Protégé, les données étant ensuite sauvegardées dans l'environnement local ou cloud choisi par le client.  

La question est ensuite de savoir combien de services SaaS sont utilisés en moyenne dans les entreprises. Après une étude de marché, l'équipe Simon Taylor précise que 70% des logiciels sont désormais de type SaaS dans les entreprises, ce qui est tout à fait plausible, ce qui représente une dizaine d'applications en moyenne et un volume considérable de données. Rappelons que les éditeurs proposant des applications SaaS assurent la sauvegarde de leurs plateformes pour assurer un redémarrage rapide en cas d'incidents, mais des données des clients. Donc sans option de back-up dédiée, les données ne sont pas protégées. Seule une poignée d'éditeur propose des passerelles avec des tiers pour assurer la sécurité des données des clients : Arcserve pour Microsoft Office 365 et Dynamics, Google Workspace, et Salesforce ; Commvault pour Office 365 et Salesforce ; Rubrik pour Office 365 ; Veeam pour Office365 et Salesforce ; Veritas pour Office 365, Google Workspace, Box et Slack ; Ownbackup pour Microsoft Dynamics, Salesforces et Service Now. Ce petit tour d'horizon est bien sûr loin d'être exhaustif, mais on tourne autour des sauvegardes des mêmes applications SaaS.  



Pour aider les entreprises à cartographier leur patrimoine SaaS, Hycu propose un outil baptisé R-Graph, développé avec le concours d'Okta. (Crédit S.L.)

100 apps SaaS prises en charge avant fin 2023 Avec son initiative R-Cloud, Hycu entend donc accompagner les éditeurs proposant des applications en mode SaaS en leur fournissant des outils low code/no code pour développer très rapidement des connecteurs et proposer ensuite cette option protection des données à leurs clients. Selon Simon Taylor, il suffit de trois jours pour développer un connecteur à l'aide de R-Cloud pour profiter des options protection des données, orchestration, gestion des identités et des accès (avec Okta), gestion des politiques de sécurité et analytique de la plateforme Hycu. En attendant, afin d'amorcer la pompe, la start-up pousse déjà des connecteurs pour Microsoft O365, Okta et Salesforce et compte développer une centaine de modules supplémentaires pour des logiciels SaaS tiers afin de promouvoir son initiative : sont attendus dans les prochains mois des modules pour Amazon RDS; Atlassian Confluence, Jira Software et Jira Service Management; Google Cloud BigQuery et SQL; Google Workspace ; Salesforce et Microsoft 365. En complément, Hycu a dévoilé deux autres outils : R-graph, une cartographie développée avec Okta permettant d'identifier les applications non protégées dans une entreprise et Protégé Marketplace, dont nous vous avons parlé un peu plus haut, pour assurer la commercialisation des connecteurs dédiés à la protection des données d'une ou plusieurs applications. 



La place de marché Protégé devrait s'enrichir au fil des mois avec des connecteurs pour d'autres applications SaaS. (Crédit S.L.)

Particulièrement astucieuse, l'initiative R-Cloud de Hycu renverse le problème du développement des connecteurs en incitant les éditeurs et les intégrateurs à se rapprocher de sa solution de sauvegarde. Objectivement, la start-up n'a pas les ressources pour développer autant de connecteurs sans s'assurer un retour sur investissement sonnant et trébuchant. Les autres acteurs du marché non plus d'ailleurs, il y a beaucoup trop d'applications SaaS. Pour les tarifs des connecteurs, le prix est fixé au nombre d'abonnés SaaS. Les fournisseurs d'applications SaaS n'ayant rien à payer pour accéder à la plateforme de développement R-Cloud. Une certification est toutefois nécessaire pour valider l'intégration des connecteurs sur la place de marché de Hycu.  

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