Les salaires des pros de la cybersécurité et de la data grimpent toujours

La pénurie des talents dans le secteur de la tech contribue a relever les salaires, selon Robert Walters. (Crédit : Pixabay/Geralt)

La pénurie des talents dans le secteur de la tech contribue a relever les salaires, selon Robert Walters. (Crédit : Pixabay/Geralt)

Dans le secteur de la tech, les salaires vont continuer à grimper conséquence de la pénurie aiguë de profils sur certaines spécialités très prisées, relève Robert Walters dans son étude annuelle sur les salaires 2020. En France, cette surenchère devrait surtout profiter aux cyberspécialistes ainsi qu'aux data scientists. D'autres pays du globe comme les Etats-Unis, le Brésil, le Chili ou le Mexique sont également concernés par un manque de professionnels qualifiés.

Sur la plupart des marchés, la demande en profils IT continuera de dépasser l'offre en 2020 et les entreprises devront probablement rivaliser pour dénicher des profils devenus sursollicités. C'est ce qu'indique Robert Walters dans la 21è édition de son étude annuelle sur les salaires. Pour réaliser son enquête, le cabinet a analysé les évolutions salariales entre 2019 et 2020 ainsi que les tendances et les prévisions de recrutement dans 31 pays sur les six continents (Allemagne, Amérique latine, Australie et Nouvelle-Zélande, Belgique et Luxembourg, Canada, Corée du Sud, Espagne, France, Grande Chine et Asie du Sud-Est,  Irlande, Japon, Moyen-Orient et Afrique, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni et Suisse). Dans ce contexte de chasse aux talents, en France, 28% des cadres informaticiens pourraient voir leur salaire progresser de 1 à 3%, tandis que pour 18% la hausse est estimée entre 4 à 6%. Une progression plus importante de  7% pourrait même profiter à 23% des cadres du secteur du numérique. De ce fait, certaines spécialités seront mieux loties que d'autres, comme les cyberspécialistes. Ces derniers feront en effet partie des grands gagnants de l'année 2020 en termes de rémunération, avec un salaire allant de 60 000 € à 80 000 € annuels bruts pour un profil ayant entre 5 et 10 ans d'expérience. Dans cette profession, les profils revendiquant 10 à 15 ans d'expertise verront leur salaire osciller entre 70 000 € et 100 000 € brut par an.


En France, le manque de profils dans certaines spécialités du numérique dope les salaires. (Source : Robert Walters)

Une pénurie en Amérique du Nord et du Sud ainsi qu'au Japon

Autres profils concernés par une revalorisation salariale, les datascientists également très recherchés (à partir de 60 000 € bruts par an pour un profil ayant de 5 a 10 ans d'expertise, et jusqu'à 95 000 € pour un confirme de 10 à 15 ans). Du côté, des ERP, Robert Walters évoque des hausses sur la paye des business analystes experts de SAP, sans préciser le montant exact de leur salaire. A titre d'exemple, le niveau de rémunération d'un chef de projet ERP expérimenté (entre 5 a 10 ans de carrière) se situe entre 50 000 à 60 000 € par an. De son côté, un candidat revendiquant un parcours de plus de 15 ans pourra percevoir plus de 80 000 € brut par an en 2020.   

Dans le reste du monde, les experts du numérique, dont les data scientists et les spécialistes de la cybersécurité sont eux aussi très demandés, surtout au Brésil, au Chili et au Mexique, car les entreprises font migrer leurs activités en ligne et doivent relever les défis supplémentaires en termes de sécurité, relève également le rapport. À San Francisco, les employeurs auront du mal à recruter des spécialistes en ingénierie logicielle et machine learning en raison du manque de professionnels qualifiés dans ces deux domaines. De son côté, le Japon a continué à renforcer sa réglementation financière et les entreprises sont confrontées à une plus grande surveillance sur le traitement des données à caractère personnel, d'où une forte demande pour ce type de professionnels. Aux Pays-Bas, les salaires pour ces profils devraient augmenter en 2020 en raison de l'extrême pénurie dans ce domaine, conclut le rapport.

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