OWF 2010 : la place du logiciel libre grandit dans les entreprises 
		
« La présence du Cigref marque le soutien des grandes entreprises » a indiqué Bruno Ménard, président du Cigref et vice-président aux  systèmes d'information de Sanfo-Aventis, lors de son keynote d'ouverture  de l'Open World Forum 2010. La troisième édition de ce forum de  l'industrie du logiciel libre s'est tenue à l'Eurosite George V, à  Paris, les 30 septembre et 1er octobre 2010. Pour le président du  Cigref, « les consolidations sur le marché des logiciels inquiètent nos  membres et le Cigref tente de les accompagner (même si ce n'est pas  toujours simple) dans l'émergence d'alternatives, notamment open-source.  Mais il convient de continuer la clarification et le renforcement de  trois aspects importants pour les grandes entreprises : le juridique, le  support client et le calcul du retour sur investissement. »
La  pénétration de l'Open Source se poursuit donc dans les entreprises. « 30  pays sont représentés et il y a 1 500 participants dans cette troisième  édition » s'est d'ailleurs réjoui Jean-Louis Missika, adjoint au Maire  de Paris en charge de l'innovation, de la recherche et de  l'université. Ceci dit, Jeffrey Hammond, expert chez Forrester, a  indiqué que plus la décision d'un investissement informatique est prise  dans le Top Management, plus le logiciel propriétaire sera avantagé.  Plus la décision vient du terrain, plus l'Open Source sera favorisée.
Le  Logiciel libre n'est, de fait, pas réservée aux seuls geeks fondus de  technologies. Jean-Pierre Barberis a ainsi rappelé que le Tera 100,  supercalculateur créé par Bull pour le CEA, est open source à 85%. Autre  exemple, la Caisse d'Allocation Familiale, qui verse 69 milliards  d'euros à 11 millions de personne par an a concentré 128 bases de  données sur une seule base sous PostgreSQL qui subit un milliard de  transactions par jour.
Logiciel Libre synonyme d'interopérabilité pour l'Etat
L'ouverture  de la manifestation à proprement parler a été réalisée par  l'intervention de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat au  développement de l'économie numérique. Cette seule présence marque  l'importance prise par cette manifestation. La ministre a commencé par  se réjouir de l'emploi de mots qui, sans doute, lui rappellent ses  fonctions précédentes et passions : écosystème, fertilisation croisée...  Ainsi que l'ouverture propre au logiciels libres et qui a aussi été la  force de l'Internet. « Le code source ouvert garantie que l'innovation  va profiter à tous et faire des petits », a-t-elle souligné.
Mais  elle a aussitôt rappeler son pragmatisme : « il ne faut pas déifier le  logiciel Libre. L'Etat s'y intéresse surtout pour garantir  l'interopérabilité. Mais il ne faut pas oublier d'une part que les  actuels oligopoles ont commencé petits et d'autre part que la France  possède aussi de grands succès dans le secteur du logiciel  propriétaire. »
Elle a profité de son passage pour signaler  publiquement la sortie au Journal Officiel de l'appel à projets sur la  nanoélectronique et annoncer que tous les appels à projets issus du  Grand Emprunt sortiraient d'ici Noël. Elle espère que le logiciel Libre  prouvera son dynamisme au sein de ces appels à projets. « Venez nous  réclamer de l'argent », a-t-elle déclaré. Pour Jean-Louis Missika, le  logiciel Libre va au delà de sa nature de secteur industriel pour  déborder sur l'éthique. Selon l'élu, « le logiciel Libre promet un monde  plus ouvert, plus démocratique, plus juste et plus responsable. »
 
    




                
                
                
                
                
                


            
            
		
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