Si en 2006 comme 2005 les grossistes ont globalement enregistré une croissance de leur activité, les résultats sont contrastés selon les tailles et les secteurs... L'annonce de nouvelles vagues de consolidations dans les mois à venir.
Avec une augmentation de plus de 6 % de l'activité globale des distributeurs de produits informatiques et péri-informatiques, on pourrait penser que l'année 2006 a été plus prospère que les précédentes. Il n'en est rien. L'an dernier, en effet, le record du nombre de défaillances a été battu. Une bonne cinquantaine de sociétés ont ainsi disparu du marché à la suite de faillites pures et simples, de rachats, de fusions ou encore de changements d'activité - le plus souvent une réorientation vers la vente au client final pour les petits grossistes et semi- grossistes. Parmi ces entreprises figurent plusieurs acteurs de poids, oeuvrant pour la plupart dans l'assemblage. Ainsi, Morex a mis la clé sous la porte en novembre dernier, à cause notamment du zèle d'un inspecteur du fisc qui a envoyé des dizaines de salariés sur le carreau pour récupérer plus vite une dette fiscale dont le grossiste s'acquittait pourtant jusqu'alors avec régularité. Dans l'orbite de Morex, Mintel a lui aussi disparu, tout comme L'Est Créative. Autre grossiste à avoir fermé boutique : Linden, dont la gérante, Marie-Claude Ta, ne cache plus depuis quelque temps son intention de se retirer des affaires en raison de la chute drastique de son activité. KLE, la filiale française de l'allemand Krystaltech, n'a logiquement pas survécu à la défaillance de sa maison mère, qui a fermé l'été dernier. Idem pour Intos France qui, à peine créée, est mise en sommeil et est de nouveau gérée directement depuis l'Allemagne. Des défaillances en cascade Le grossiste 3G Multimédia est tombé dans l'escarcelle de Compubox qui, par le biais de la consolidation des activités d'AJC et d'Asia Computer France, réapparaît à la lisière du Top 10 français. Quant à Hornet, qui fut à une époque l'un des principaux grossistes en assemblage français, il achève sa mue après avoir ouvert un site de vente en ligne et réalise désormais 70 % de son activité en direct. Enfin, de nombreux petits acteurs régionaux n'auront pas tenu face à une guerre des prix et des marges toujours plus féroce : A Dispro dans la région toulonnaise, BM Computer dans l'Est, Cedi en banlieue toulousaine, FGI à Montpellier, Distri-Info du côté de Grenoble, Futur Albatross en Guadeloupe, JLB-O à Dreux... Et, en région parisienne, Euro Informatique Diffusion, Medialvision, PC Note ou SLG-Proview. Si l'activité d'assemblage représente à elle seule près du tiers des défaillances de l'an dernier, faillites, fusions et réorganisations n'ont épargné aucun secteur.
Suivez-nous