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Avril - Truffle 100 des éditeurs français : les plus petits grossissent mais manquent toujours de soutien

Les effectifs progressent, globalement et en R&D

« La surprise, dans ce contexte difficile, c'est que les éditeurs ont continué à investir massivement en R&D, souligne en revanche Bernard-Louis Roques. Ils ont gardé le cap en raisonnant sur le long terme. Par rapport à d'autres secteurs, ils ont sans doute une meilleure visibilité grâce aux revenus récurrents que constituent d'une part, la maintenance annuelle associée aux logiciels et, d'autre part, les souscriptions. »

En un an, l'effectif total des cent premiers éditeurs français a augmenté de 2 735 personnes, à 53 933 collaborateurs, dont 19,5% employés sur les activités R&D (19,7% en 2008). Ces dernières sont stratégiques et une majorité d'éditeurs, 63%, n'envisagent toujours pas de les délocaliser. Ils sont toutefois un peu moins catégoriques chaque année. En 2008, ils étaient 68% à ne pas vouloir délocaliser leur R&D, 71% en 2007, 73% en 2006. « En grande majorité, les emplois de R&D ne sont pas 'outsourcés', considère Bernard-Louis Roques. Certaines parties non critiques peuvent l'être, mais pas les compétences-clés qui sont conservées en interne pour maintenir la réactivité et ne pas risquer de transférer son savoir-faire à ses concurrents ».

A noter qu'à eux seuls, les cinq premiers éditeurs regroupent 53% des effectifs R&D (10 518 personnes) du Top 100 et 45% de l'effectif total.

Le Crédit Impôt Recherche profite surtout aux plus gros

Toutefois, les petits éditeurs, en progression, peuvent être considérés aujourd'hui comme l'un des moteurs de l'industrie, à un moment où certains leaders souffrent de la crise, soulignent les promoteurs du Truffle 100. Il convient donc de les soutenir. Or, certaines mesures, telles que le Crédit Impôt Recherche (réformé en 2008) profitent surtout aux plus grandes structures. « Le rapport du Conseil des prélèvements obligatoires a montré que 80% du CIR vont aux entreprises de plus de 250 salariés », rappelle notamment Bernard-Louis Roques. Il insiste aussi sur la nécessité de mettre en place un Small Business Act à la française qui permettrait de réserver une partie des achats publics aux PME. Les avancées en la matière sont insuffisantes. « Ce combat n'est pas simple parce qu'une partie importante des décideurs politiques n'y est pas encore sensible », regrette le co-fondateur de Truffle Capital qui insiste sur la nécessité d'attirer l'attention, sans relâche, sur ces questions.


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