L'association ClubCiel se met en ordre de marche pour recruter

Thierry Cambressy, dirigeant du revendeur AIX07 et président de l'association ClubCiel estime que l'éditeur Sage met en oeuvre une stratégie qui vise à écarter les revendeurs de son écosystème. (Crédit D.R)

Thierry Cambressy, dirigeant du revendeur AIX07 et président de l'association ClubCiel estime que l'éditeur Sage met en oeuvre une stratégie qui vise à écarter les revendeurs de son écosystème. (Crédit D.R)

Hostile aux pratiques commerciales de Sage avec les revendeurs Ciel, l'association CludCiel a tenu sa première assemblée générale en marge du Salon IT Partners 2016. Craignant que les gammes Ciel soient vidées de leur substance et de plus en plus vendus en direct, elle a voté un plan d'actions visant à recruter aussi chez les revendeurs Sage PE et PME ainsi que chez les clients.

La grogne de certains revendeurs des gammes Ciel de Sage monte d'un cran. Leur mécontentement est fédéré par l'association ClubCiel créée au printemps dernier. Celle-ci a été formée dans la foulée d'une opération de contestation menée lors de l'édition 2015 du salon IT Partners. « A l'époque, un revendeur excédé avait fait le tour des autres revendeurs en distribuant un petit tract pour manifester sa colère. Nous avons alors réalisé que nous n'étions pas seuls à être aussi déçus par le comportement de Sage. Par la suite, nous avons décidé d'unir nos forces pour nous faire entendre », explique Thierry Cambrésy, le président de ClubCiel et dirigeant de la société AIX07 (95). Un an après leur première rencontre, les revendeurs adhérents à l'association ont profité d'IT Partners 2016 pour se retrouver. La première assemblée générale de ClubCiel s'est ainsi tenue le 9 mars, dans un des hôtels du parc Disney. Douze des quarante membres que revendique l'association étaient physiquement présents.

Des marges qui s'étiolent

« Les 8 membres fondateurs de l'association sont tous certifiés label major Ciel, le plus haut niveau de partenariat proposé par Ciel, mais à quoi bon ? », peste Thierry Cambrésy. Selon les adhérents de ClubCiel, Sage viderait la marque Ciel de son contenu pour l'intégrer progressivement dans les gammes Sage PE et Sage PME. En outre, ils soupçonnent l'éditeur de vouloir adresser les entreprises de plus en plus en direct. La révision des conditions de mise à jour des produits a été perçue comme un signe annonciateur de cette perspective. ClubCiel argue en effet que depuis deux ans la mise à jour des logiciels Ciel vendus en boîte coûte aussi chère que la licence pleine. Dans ces conditions, les clients n'auraient plus vraiment intérêt à acheter les logiciels en boîte de Sage vendus sous forme de licence perpétuelle. Ils seraient ainsi plus enclins à opter pour les logiciels Flex, les versions des gammes Ciel vendues sous la forme de droits d'utilisation annuelle. Problème, les offres Flex sont accessibles via trois niveaux d'abonnement. Le niveau d'entrée n'est commercialisable par les revendeurs qu'en tant qu'apporteurs d'affaires. Cela ne présente pour eux aucun intérêt puisque cela ne génère pas de revenus récurrents. S'agissant des autres niveaux d'abonnements, ils sont à la fois vendus en direct par Ciel et par ses partenaires. De fait, un revendeur qui voudrait rester compétitif devrait rogner sur sa marge. « Sachant que nous devons réaliser nous- même la maintenance, c'est impossible », explique Thierry Cambésy.
Les pratiques de Sage autour de la maque Ciel aurait déjà entraîné un étiolement des revenus récurrents de certains revendeurs. « Les marges que Sage nous accorde sur le récurrent sont réduites chaque année et atteignent désormais un niveau si bas qu'elles couvrent à peine les frais de gestion des clients ».

Un plan de recrutement très large

Si certains revendeurs ont finalement abandonné l'idée d'adhérer à l'association par crainte d'éventuelles pressions de la part de Sage, ClubCiel n'en travaille pas moins sur un plan de communication pour recruter plus largement. « Sage veut intégrer les gammes Ciel dans les gammes Sage PE et PME ? Alors nous allons nous adresser, en plus, aux revendeurs de Sage et les alerter sur ce qui se prépare ». L'association entend même fédérer le mécontentement de certains clients. « Les clients finaux de Sage sont pendus à une hotline qui ne répond jamais alors que nous étions là pour les accompagner ».

s'abonner
aux newsletters

suivez-nous

Publicité

Derniers Dossiers

Les meilleures alternatives à VMware

Les meilleures alternatives à VMware

Beaucoup d'informations et d'annonces sont venues perturber les DSI, les opérateurs IT et les partenaires de VMware depuis son rachat par Broadcom. Pour certains d'entre eux,...

2024, l'année de Windows 11

2024, l'année de Windows 11

Si le parc de PC dans les entreprises françaises fonctionne encore majoritairement sous Windows 10, Microsoft a toutefois fixé la fin de son support le 14 octobre 2025....

Publicité