Sage change (encore) les remises sur ses contrats de maintenance sans concertation

L'association Sagesse, que co-préside Patrice Foliard, réfléchit aux mesures à prendre en réaction à la baisse de remise qui attend les CCS sur les contrats de maintenance à compter de juillet.

L'association Sagesse, que co-préside Patrice Foliard, réfléchit aux mesures à prendre en réaction à la baisse de remise qui attend les CCS sur les contrats de maintenance à compter de juillet.

Les rabais accordés par Sage sur la revente de ses contrats de maintenance vont baisser de deux points à compter de juillet. Une réduction qui vient s'ajouter aux 13 points dont ces remises avaient été amputées auparavant et que refuse l'association de CCS Sagesse.

En début d'année, les Centres de Compétences Sage (CCS) ont reçu un courrier indiquant que les remises que leur octroie l'éditeur sur la revente de ses contrats de maintenance en mode DUA (Droit d'Utilisation Annuel) vont baisser. Précisément, leur niveau va passer de 52% à 50% à compter du premier juillet prochain. Certes, cette baisse est bien moins importante que la précédente intervenue il y a trois ans et qui avait alors fait passer le rabais de 65% à 52%. Elle n'en provoque pas moins de nouveau l'agacement de certains des partenaires de Sage, à commencer par les 43 CCS fédérés au sein de l'association Sagesse. « Nous reprochons notamment à Sage de mettre ses partenaires devant le fait accompli sans les avoir consultés », déplore Patrice Foliard, le co-président de l'association et dirigeant des sociétés Promosoft (Chartres) et Action Informatique (Paris). « Sage dit que ces changements de grille de remise visent à favoriser la vente de ses logiciels en mode DSU (Droit de Souscription à l'Usage payé mensuellement) sur lesquels nos remises vont passer de 40 à 50%, poursuit Xavier Gerardin, l'autre président de Sagesse et dirigeant du revendeur francilien Project SI. Mais cela ne compensera pas le manque à gagner sur le DUA car le DSU commence à peine à prendre dans les entreprises. »

Les CCS Sage promettent de réagir

Mis au pied du mur, les adhérents de Sagesse ne comptent pas en rester là et promettent de réagir. Toutefois, Il est encore trop tôt pour connaître les formes que va prendre cette action. Il faudra attendre que se tienne une importante réunion prévue prochainement pour aborder ce thème avec les vingt plus gros CSS. La volonté de ne pas se laisser faire n'est pas uniquement motivée par le souhait de faire reculer Sage sur sa dernière décision. Il s'agit aussi d'éviter que l'éditeur ne pense avoir les coudées franches pour changer encore unilatéralement les niveaux de remise sur ses contrats de maintenance dans un proche à venir. Car, comme l'explique Xavier Gerardin, ce type de manoeuvre visant à favoriser le mode souscription a un impact sur la valeur des entreprises des revendeurs : « Les contrats de maintenance constituent un revenu récurrent qui valorise nos fonds de commerce. Si le montant total qu'ils représentent baisse, la valeur de nos sociétés diminue également. D'autant que la volatilité des clients gagnés en mode DSU ou en SaaS est beaucoup plus importante que celle de ceux qui ont choisi le mode DUA. »

Une hausse chaotique du prix de la maintenance

Les griefs de l'association Sagesse ne s'arrêtent pas à la problématique de leurs niveaux de remises. Elle tance également Sage sur la façon dont il gère la hausse des tarifs de ses contrats de maintenance chaque année. Depuis deux ans, l'éditeur augmentait en effet ses prix en prenant comme référence l'indice Syntec qui mesure l'évolution du coût des services dans le secteur des services informatiques. La première année, Sage s'était imposé de limiter la hausse de ses prix à 150% du taux Syntec. En août dernier, la limite est passée à 300% de l'indice. « Or, cette année, le taux Syntec est négatif et Sage a donc décidé de supprimer tout bonnement toute référence au taux Syntec », indique Patrice Foliard. Résultat, la mesure devient incompréhensible pour les clients qui demandent aux revendeurs Sage d'expliquer les hausses de tarifs des contrats de maintenance, voire de leur accorder un rabais. Une situation qui renforce la volonté des CSS d'obtenir de travailler davantage en concertation avec leur principal partenaire.

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