Sans surprise, Altice rejette la proposition de rachat de Bouygues Telecom, Free et Orange

« Nous vous confirmons avoir reçu hier soir une offre indicative pour une partie des actifs d'Altice France. Cette offre a été immédiatement rejetée », a déclaré le PDG d'Altice Patrick Drahi dans un message envoyé aux salariés du groupe. (crédit : Jérémy Barande / Ecole Polytechnique - wikimedia)

« Nous vous confirmons avoir reçu hier soir une offre indicative pour une partie des actifs d'Altice France. Cette offre a été immédiatement rejetée », a déclaré le PDG d'Altice Patrick Drahi dans un message envoyé aux salariés du groupe. (crédit : Jérémy Barande / Ecole Polytechnique - wikimedia)

Bouygues Telecom, Free et Orange ont fait à Altice une proposition pour racheter sa filiale SFR. Une offre finalement rapidement rejetée par son PDG Patrick Drahi.

La réponse d'Altice en vue d'un rachet éventuel de SFR par le triumvirat Bouygues Telecom, Free Mobile et Orange ne s'est pas faite attendre. La maison-mère de l'opérateur télécoms au carré rouge n'a en effet pas pas fait trainer le suspense : quelques heures après l'annonce mardi soir par le trio d'une proposition conjointe de rachat de sa filiale, Altice a douché tout espoir : « Nous vous confirmons avoir reçu hier soir une offre indicative pour une partie des actifs d'Altice France. Cette offre a été immédiatement rejetée », a déclaré le PDG d'Altice Patrick Drahi dans un message envoyé aux salariés et consulté par l'AFP.

La proposition de rachat, qualifiée de non engageante, s'élevait à 17 Md€ et consistait à répartir certains actifs de SFR de la façon suivante : l'activité BtoB principalement pour Bouygues Telecom et Free, celle grand public entre les trois opérateurs, ainsi que les fréquences et les infrastructures. Seul le réseau de SFR dans les zones non-dense devait échoir à Bouygues Telecom. A noter que certaines activités n'étaient pas comprises dans cette offre, à savoir les filiales Intelcia, UltraEdge, XP Fibre, Altice Technical Services, et des entités en outre-mer. Dans des communiqués séparés, Orange et Bouygues Telecom déclarent "avoir pris note de la décision d'Altice de rejeter l'offre conjointe non engageante remise hier par Bouygues Telecom, Orange et Free-Groupe Iliad". Ce dernier n'a pour l'instant pas officiellement communiqué sur ce rejet.

Ministre de l'Economie et syndicats aux aguets Altice ne s'est pas appesanti sur les raisons de ce refus, mais des analystes d'Oddo BHF estimaient que le groupe aurait pu être tenté de relever le montant de l'offre. Par ailleurs, le ministre de l'Economie Roland Lescure avait indiqué ce matin rester extrêmement vigilant concernant l'impact pour les consommateurs tant en termes de prix que de qualité de service. Coté syndicats cette opération soulevait également des inquiétudes. « Cette opération de concentration, si elle se concrétise, pourrait entraîner la suppression de plusieurs milliers d'emplois directs et indirects », prévenait la CFDT. Des craintes qui pour l'heure semblent s'éloigner bien que l'avenir de SFR reste plus que jamais incertain.

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