Splunk et d'autres éditeurs ferment leurs bureaux en Russie

Dans une communiqué succinct, Splunk annonce son retrait du marché russe sans donner de réelle cause. (Crédit : D.R.)

Dans une communiqué succinct, Splunk annonce son retrait du marché russe sans donner de réelle cause. (Crédit : D.R.)

Dans le cadre d'une réorganisation de sa stratégie globale, Splunk a décidé de faire l'impasse sur la Russie. Si la société ne donne pas d'explications claires quant à son retrait du pays, d'autres éditeurs américains comme Microsoft, SAP et Oracle y font l'objet de pressions continues.

Si certains éditeurs russes éprouvent des difficultés en Europe et aux États-Unis suite à la suspicion quant à l'intégrité de leurs solutions, des acteurs occidentaux quittent la Russie pour échapper aux pressions du gouvernement ou redéployer leur stratégie globale commerciale, dans un langage plus politiquement correct. Dans un post de blog, Splunk indique ainsi qu'il « ne vendra plus de logiciels et de services à des organisations en Russie - soit directement, soit par l'intermédiaire de partenaires ». Le support des solutions et services déjà vendus aux entreprises russes sera toutefois encore assuré.

L'éditeur spécialisé dans les outils d'analyse des données machines, appliqués notamment à la sécurité, annonce réévaluer ses positions dans le monde afin de concentrer ses ressources. Notre confrère The Register opère un rapprochement intéressant pour éclairer cette décision, dont les justifications sont un peu légères, en rappelant la position de l'éditeur sur les questions d'éthique. Lenny Stein, directeur des affaires internationales de Splunk, avait pris la parole au Data Ethics Summit de TechUK en 2018, et indiqué que la société estimait que l'éthique des données était fondamentale. « Nous appelons à une meilleure connaissance des données et à un développement responsable de l'intelligence artificielle [...] Cependant, nous attendons également que les organisations instaurent des pratiques éthiques comme étant la norme ». Le gouvernement du pays quitté ne semble guère en position de respecter ces valeurs notamment vis-à-vis des opposants au régime de Vladimir Poutine.

Rappelons que les entités gouvernementales russes font la chasse aux fournisseurs commerciaux étrangers. La municipalité de Moscou a déjà troqué sa plate-forme d'analyse vidéo fournie par Cisco par un fournisseur local. Le gouvernement régional de Moscou et l'agence de presse Rossiya Segodnya ont remplacé leurs bases de données Oracle par une solution open source PostgreSQL supportée par des développeurs locaux. Nous avons contacté le service de presse US de Splunk pour obtenir plus d'informations quant à leur départ du marché russe mais nous n'avons pas encore reçu de réponse à l'heure de l'édition de ce sujet.

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