Vade lève 28 M€ afin d'accélérer son développement à l'international

Georges Lotigier, actuel dirigeant de Vade, veut s'attaquer aux marchés de l'Amérique du Nord et de l'Asie avec cette levée de fonds. (Crédit : Vade Secure)

Georges Lotigier, actuel dirigeant de Vade, veut s'attaquer aux marchés de l'Amérique du Nord et de l'Asie avec cette levée de fonds. (Crédit : Vade Secure)

Vade (ex-Vade Secure) annonce lever 28 millions d'euros auprès de Tikehau Ace Capital, Bpifrance et Auriga Partners. Avec ces fonds, le spécialiste de la protection d'e-mails compte préparer son expansion à l'international, notamment aux Etats-Unis et en Asie.

Vade, spécialiste de la protection d'e-mails, reprend du poil de la bête. L'entreprise annonce avoir réalisé une levée de 28 millions d'euros auprès des fonds français Tikehau Ace Capital, l'Etat, au travers de French Tech Souveraineté qui s'inscrit dans le cadre de France 2030, piloté par le secrétariat général pour l'investissement et opéré par Bpifrance, et Auriga Partners. Après deux changements de nom - successivement Vade Retro puis Vade Secure - la firme, nommée Vade depuis juin 2021, veut poursuivre son expansion à l'internationale.

Poursuivre aux Etats-Unis, malgré l'affaire avec Proofpoint

Ce tour de table intervient 3 ans après deux événements marquants pour l'entreprise. Tout d'abord, la dernière tentative de Vade d'une levée de fonds. A l'époque, la firme tricolore avait ouvert les portes de son capital à un fonds américain, General Catalyst. Ce dernier devait apporter pas moins de 70 millions d'euros et permettre à Vade de s'introduire sur le marché américain. Retenue ensuite dans la liste des start-ups du Next40, Vade annonce quelques mois plus tard, en mars 2020, que General Catalyst ne souhaite finalement plus prendre de participation en raison du Covid.

Sur un tout autre plan, juin 2019 marque aussi le début d'une bataille juridique entre Vade et son concurrent américain Proofpoint. Ce dernier l'attaque en justice, l'accusant d'infractions au droit de propriété intellectuelle et de vols de secrets industriels et commerciaux. Le préjudice est évalué, en première instance, à près de 14 millions de dollars selon le tribunal de San Francisco. Vade Secure était plus précisément accusé d'avoir récupéré du code source et des informations confidentielles par le biais d'Olivier Lemarié, CTO de Vade Secure depuis 2017 et ancien vice-président de Gateway Technology chez Cloudmark racheté en 2017 par Proofpoint. Aujourd'hui, Vade fait donc table rase du passé et ouvre à nouveau son capital, ajoutant qu'elle « compte procéder à un nouveau tour de table, plus conséquent, dans les mois à venir ».

Un investissement pour accélérer sur la scène internationale

Georges Lotigier, actuel dirigeant de Vade, s'est exprimé à ce sujet : « Nous avons bâti une entreprise très rentable sur un marché compétitif, principalement grâce à notre culture de l'innovation permanente et notre capacité à anticiper l'inattendu. Ce nouveau tour de table nous permettra de réaliser nos projets ambitieux de croissance sur des marchés comme l'Amérique du Nord et l'Asie. » Un rythme de croissance salué par Francois Lavaste, Executive Director chez Tikehau Ace Capital. « Nous faisons totalement confiance à Georges Lotigier et son équipe et sommes persuadés de leur capacité à répondre aux attentes de leurs clients » ajoute-t-il. Ce tour de table contribuera à accélérer l'expansion internationale de Vade et à optimiser son offre. Ses produits de cybersécurité pour les fournisseurs d'accès Internet, les MSP et les PME sont déjà des références dans leur secteur mais l'entreprise veut aussi mettre l'accent sur le développement de solutions simples, rapides à installer et très efficaces pour les MSSP.

Dans ce cadre, l'éditeur évoque son produit phare de sécurité de l'e-mail, Vade for M365, pensé spécialement pour les MSP, et note que ce dernier a enregistré une croissance de plus de 100 %. L'entreprise compte désormais presque 200 employés et prévoit d'en recruter 80 de plus d'ici la fin de l'année.

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