Vers une scission d'Econocom France ?

Robert Bouchard n'aura pas beaucoup profité de son héritage à la tête d'Econocom. 8 mois après sa nomination, son père, Jean-Louis Bouchard, a repris les rennes de la société. (Crédit : D.R.)

Robert Bouchard n'aura pas beaucoup profité de son héritage à la tête d'Econocom. 8 mois après sa nomination, son père, Jean-Louis Bouchard, a repris les rennes de la société. (Crédit : D.R.)

Réunis en séance extraordinaire le 13 décembre, les représentants du personnel d'Econocom Osiatis France ont appris qu'un projet de scission de l'entreprise était lancé. Les deux divisions de l'actuelle société sont amenées à devenir deux entreprises distinctes d'ici juin prochain.

Il semble que la situation ne s'améliore pas chez Econocom. Dans un billet du groupe CGT de l'entreprise, ce dernier indique que des « rumeurs concernant la cession des activités Services Econocom » se faisaient entendre ces derniers temps. Si ces rumeurs sont infondées pour le moment selon le syndicat, les élus du CE du groupe ont été réunis en séance extraordinaire le 13 décembre dernier sur un « projet de scission de la société Econocom Osiatis France », composée aujourd'hui de deux divisions : IMS & CTSA (3968 salariés) et ICS (428 salariés). De cette scission naîtraient deux sociétés : Econocom Infogérance Système (comprenant les fonctions support transverses) et Econocom Business Continuité.

D'aucuns y voient un risque de « vente des activités par appartements » ce à quoi la direction a assuré aux représentants du personnel « qu'il ne s'agit pas là de son intention mais que son projet voit son origine dans une volonté d'améliorer sa visibilité sur le marché... ». Un calendrier prévisionnel a même été présenté. D'ici février-mars prochain, les valeurs d'apports des deux activités seront déterminées et un bilan de chacune au 31 décembre 2018 sera dressé. La rédaction du traité de scission et l'intervention du Commissaire aux Apports auront lieu en mars également. Le mois suivant, une Assemblée générale d'Econocom Osiatis France sera convoquée pour approuver l'opération. 45 jours après le dépôt du traité, la scission sera réalisée et Econocom-Osiatis France viendrait ensuite à disparaitre en juin 2019.

Six mois dans la tourmente

Les ennuis semblent commencer lorsque Robert Bouchard est nommé pour remplacer son père, Jean-Louis Bouchard, à la tête du groupe. Le 5 juillet dernier, Econocom annonce qu'il devrait clore 2018 sur un résultat opérationnel courant de 120 M€ contre 154 M€ prévus initialement. Résultats, le cours de l'action Econocom - qui s'était déjà nettement replié entre les 18 juin et 3 juillet - a perdu près de la moitié de sa valeur depuis le 5 juillet et début novembre. Ainsi, au même moment, le fondateur d'Econocom a annoncé revenir à la direction opérationnelle de la société ; Robert Bouchard et David Krieff (DAF) quittant leurs fonctions opérationnelles au sein du groupe.

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