Christel Heydemann, directrice générale d’Orange et marraine du progamme (centre à gauche) ; Roland Lescure, ministre de l'Économie (centre arrière); Julie Huget, directrice de la Mission French Tech (centre) et Anne Henanff, ministre déléguée à l’IA et au Numérique (centre à droite), étaient présents pour la 2ᵉ édition de la French Tech 2030 (Crédit : LC)
L'initiative de soutien aux start-ups, French Tech 2030 a dévoilé les lauréats de la promotion 2025. Moins nombreux, ils couvrent différents domaines dont l'IA et la cybersécurité. Le programme prévoit un accompagnement spécifique aux jeunes entreprises sélectionnées.
Après une première édition lancée en 2023, le programme French Tech 2030 visant à promouvoir les start-ups IT revient. La promotion 2025 a réduit la voilure par rapport à son édition précédente. De 125 lauréats, elle n'en comprend cette année que 80 (dont 15 étaient déjà dans la première promotion). Portée par la mission French Tech, l'initiative est saluée par Anne Le Hénanff, ministre déléguée à l'IA et au numérique, lors d'un point presse. « « Cette promotion de la French Tech 2030, c'est 353 brevets déposés, plus de 130 M€ investis dans la R&D en France et 45 usines créées ou en cours de création. Et évidemment, c'est 3 200 emplois sur tout le territoire ». Les sociétés retenues exercent dans différents secteurs comme l'IA, la cybersécurité, la robotique et le quantique. Si le gros des troupes réside en Ile de France, 40% des lauréats sont implantés en région.
D'après Anne Le Hénanff, ministre déléguée à l'IA et au Numérique, cette promotion de la French Tech 2030 compte 80 lauréats, dont 40 % sont implantés hors Île-de-France. (crédit: LC)
Une tendance IA forte
Parmi les sociétés retenues dans ce programme, beaucoup d'entre elles travaillent ou intègrent de l'IA. Ainsi, on retrouve Kog AI qui développe un moteur d'inférence optimisé pour les GPU ou Arlequin AI qui propose une plateforme pour structurer, comprendre et suivre des flux informationnels massifs. Beaucoup de jeunes pousses appliquent l'IA à des domaines d'activité comme celui de la santé. C'est le cas de WhiteLab Genomics qui a pour objectif « d'accélérer, d'optimiser et de réduire les risques sur le développement de nouveaux médicaments en médecine génomique », nous a indiqué Rayhan Ullah responsable du développement commercial au sein de la start-up. Elle a développé une plateforme nommée Alfred à base d'IA pour identifier des cibles thérapeutiques, concevoir des séquences adaptées et simuler la viabilité de thérapies géniques et cellulaires. La société collabore avec plusieurs partenaires académiques et industriels, dont Sanofi, l'Institut de l'Imagine et l'Université de Nantes.
Dans le palmarès 2025, la cybersécurité est également bien représentée avec par exemple le breton Anozrway, positionnée dans l'évaluation des risques cyber et qui a levé 6 M€ en 2024. On retrouve aussi Qevlar AI (dont le co-fondateur Ahmed Achchak est candidat au titre de Personnalité IT 2025 du Monde Informatique) qui propose des outils pour améliorer la productivité des équipes SOC en leur facilitant le travail de priorisation des tâches grâce à l'IA pour répondre plus efficacement aux cybermenaces sophistiquées. La société a levé plus de 13 M€ cette année. Pour la partie EDR souverain, HarfangLab a été retenu tout comme Glimps pour l'analyse de malwares à base d'IA.
Des mesures d'accompagnement complètes
La French Tech 2030 ne se limite pas à un label. Le programme propose un accompagnement intensif d'un an, conçu pour lever les obstacles et accélérer le développement des start-up. « Pendant cette année, nous allons accompagner ces 80 entreprises pour qu'elles deviennent nos futures leaders dans les secteurs essentiels à notre souveraineté, mais aussi pour l'ensemble des Français », explique Julie Huget, directrice de la Mission French Tech. Les start-up bénéficient d'un accès privilégié à 60 administrations, qui les aident à simplifier les démarches légales et réglementaires. « Nous voulons nous assurer qu'il n'y ait aucune barrière, qu'il s'agisse d'aspects administratifs, légaux ou financiers », précise Julie Huget. Par ailleurs, les entreprises ont accès à un réseau de partenaires publics et privés pour identifier les financements disponibles. Pour la précédente promotion, plus de 600 millions d'euros de financements publics ont été mobilisés.
L'internationalisation est également au coeur du programme. « 76 % de cette promotion ont déjà une présence à l'international et doivent rapidement conquérir de nouveaux marchés. Nous les accompagnons grâce aux communautés French Tech dans 52 pays et au réseau Teams France Export, en partenariat avec Bpifrance et Business France », ajoute Julie Huget. Enfin, l'impact territorial reste une priorité : ces start-up participent à la réindustrialisation des territoires, avec 18 usines existantes et 27 projets en cours, et elles emploient déjà 3 200 personnes, avec une croissance prévue de 45 % cette année. « Ces entreprises vont être chouchoutées pour devenir les futurs champions français et internationaux », conclut la présidente de la Mission French Tech.







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