La montée de la ToIP et des solutions de convergence, attendu depuis des années, commence à entrer dans les faits. Conséquence : les intégrateurs réseaux sont appelés à se marier ou à disparaître pour gagner en compétences et atteindre la taille suffisante sur ces nouveaux marchés.
Il y a un an, l'intégrateur TR Services se rapprochait de son homologue Artelcom. Le premier est un spécialiste des matériels Alcatel-Lucent, le second du monde Nortel. Les deux partenaires ont procédé à l'opération en bonne intelligence, en gardant les équipes. Le Pdg d'Artelcom, Lionel Smeers devant succéder à la tête du groupe au 1er avril 2009 à son homologue de TR, Robert Martin, qui part en retraite.
Cette double conception, un rapprochement de compétences et une bonne entente sur le management, se retrouve dans une nouvelle opération. Le groupe TR Services - Artelcom engage en effet la reprise d'un autre intégrateur : ATTI (l'opération devrait se conclure fin mars). Ce dernier est un spécialiste des matériels Aastra Matra. « Nous allons désormais être compétents sur plus de 90% des pabx installés en France en étant sur Alcatel-Lucent, Nortel, Avaya et Aastra Matra » nous explique Robert Martin. « ATTI est non seulement Gold partner d'Aastra, c'est aussi le seul centre d'assistance technique en France de ce constructeur.»
Des implantations régionales complémentaires
ATTI compte en plus quatre agences : Lille (qui est aussi son siège social), Chatou en région parisienne (qui abrite aussi ses services administratifs), Lyon Bron et Narbonne, sans oublier deux bureaux à Bordeaux et à Nantes. Elles complèteront le réseau d'agences régionales de TR - Artelcom. Les équipes resteront en place de même que le management. « Ce sont des gens excessivement sérieux, ils ont les pieds sur terre et se signalent par leur compétence technique forte » souligne Robert Martin.
ATTI est profitable, la société a réalisé 5,1 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2008, avec 4% de résultat net et 4 à 5% de croissance par rapport à 2007. TR - Artelcom, pour sa part, clôture ses comptes fin mars, il est encore trop tôt pour connaître ses chiffres. En revanche, ses intentions sont claires : « être le premier intégrateur réseau indépendant en France » lance Robert Martin donc indépendant de tout groupe ou fond d'investissement. Un groupe de taille suffisante en tout cas pour répondre à des appels d'offres nationaux.
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