Au sein de la 13ème version de Data Plaform, Veeam intègre plus d'éléments de sécurité avec Recon racheté en 2024. (Crédit Veeam)
La suite de sauvegarde et protection des données de Veeam passe en version 13. Au menu de cette édition à l'interface remaniée, le support du SIEM Sentinel de Microsoft et la prise en charge des hyperviseurs Scale Computing, Citrix Xen Server, et XCP-ng de Vates.
Si certains pensent que le chiffre 13 porte malheur, ce n'est pas le cas de Veeam qui vient de l'utiliser pour la dernière édition de sa suite de sauvegarde et de protection des données, Data Platform. « Cela ne peut être que du positif », assène Christophe Fontaine, directeur technique de Veeam pour la région EMEA. Pour rappel, la suite fournit plusieurs solutions et services comme backup & replication, data cloud (pour les sauvegardes des applications SaaS) et des éléments de sécurité.
Une protection enrichie
Sur ce dernier point, la société a présenté plusieurs évolutions. Ainsi, l'immuabilité de sauvegardes est activée par défaut sur la plateforme. « Face à la menace et aux risques, cette fonction n'est plus une question », souligne le responsable. Même s'il constate que le besoin de pédagogie auprès des entreprises est encore nécessaire. Dans le domaine de l'identité, la plateforme s'interface avec SAML (Security Assertion Markup Language) utile pour l'authentification SSO. « Cela simplifie les process notamment avec Entra ID de Microsoft », rapporte Christophe Fontaine.
Les liens avec la firme de Redmond se renforce dans la sécurité avec le support de son SIEM Sentinel (Microsoft). Côté intégration, Veeam poursuit ses passerelles entre Recon Scanner issu du rachat de Coveware en 2024 et d'autres éditeurs de sécurité avec la possibilité de reporter des analyses de malwares en temps réel sur les outils de Palo Alto Networks ou Crowdstrike. L'IA n'est pas oubliée dans ce domaine avec un agent capable « de détecter, classer et signaler les logiciels malveillants et les activités suspectes », glisse le directeur technique. Il ajoute, « l'IA est présente dans beaucoup de nos produits, mais les clients ont la possibilité de ne pas l'utiliser, de l'activer en mode chat pour avoir des informations ou dans un mode plus avancé pour du monitoring ».
Plus d'hyperviseurs supportés
L'autre volet des évolutions de Data Platform 13 réside dans l'extension du support des hyperviseurs pour la sauvegarde des machines virtuelles. A la suite des changements de politiques commerciales de Broadcom sur VMware, Veeam a misé sur des alternatives comme Proxmox et AHV de Nutanix, tous les deux sur une base KVM. « Il y a un fort intérêt pour Proxmox. Beaucoup de clients veulent des environnements complètement Linux y compris des grands comptes », observe Christophe Fontaine.
Mais l'innovation de la 13e édition est le support des hyperviseurs de Scale Computing (principalement aux Etats-Unis et reposant sur KVM), Citrix Xen Server et XCP-ng du français Vates (reposant sur XenCenter). Ce dernier « est très présent chez les fournisseurs de cloud, ce qui peut aider pour les mouvements d'un hyperviseur à l'autre », mentionne le directeur technique. Il évoque aussi les travaux en cours avec d'autres hyperviseurs alternatifs à ESXi de VMware comme VM Essential de HPE (basé sur KVM) avec des annonces probables lors de l'évènement Discover du fournisseur à Barcelone du 3 au 5 décembre prochain. Dans le futur, « nous travaillons avec Red Hat pour ajouter Openshift Virtualization via l'hyperviseur Kubvirt basé sur KVM pour les environnements Kubernetes », mentionne-t-il en rappelant que Veeam dispose d'une offre dédiée aux conteneurs avec Kasten. Par ailleurs, il ajoute « nous étudions la création d'une API universelle pour tous les hyperviseurs du marché ».
Un effort sur Linux et une interface revue
Parmi les autres évolutions, le fournisseur apporte la haute disponibilité pour la software appliance. « Elle était très demandée, mais nous ne savions pas si cela était réellement utilisé », confie Christophe Fontaine. Il rappelle que l'offre comprend un environnement durci, avec une distribution Linux minimaliste sur des serveurs bare metal. Lancée en septembre dernier, elle offre une alternative plus sécurisée au service de sauvegarde et de réplication historiquement sur Windows.
Le directeur technique termine par la console de Data Platform qui a été remaniée. « L'interface a été unifiée en HTML 5 pour gérer l'ensemble des workloads et des environnements. La partie supervision One a été améliorée avec une bascule sur PostgreSQL fournissant plus de puissance et de quasi temps réel », remarque-t-il. Interrogé sur l'impact de l'IA sur les problématiques de sauvegarde, il admet « une forte demande des clients, même s'ils sont en phase de tests. Les demandes portent sur Kasten, car une majorité des applications IA sont développées sur Kubernetes ».







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