Top 5 des acquisitions des grossistes en 2019

Plusieurs grossistes ont réalisé des acquisitions pour se renforcer dans la cybersécurité en 2019. (Crédit : CreditDebitPro / Visual Hunt)

Plusieurs grossistes ont réalisé des acquisitions pour se renforcer dans la cybersécurité en 2019. (Crédit : CreditDebitPro / Visual Hunt)

Du rachat de Tech Data à des investissements conséquents dans la cybersécurité, l'année 2019 aura été marquée par quelques acquisitions importantes dans le monde des distributeurs IT. Retour sur cinq d'entre eux.

L'année 2019 aura été dynamique chez les distributeurs en termes d'acquisitions. Qu'ils se rachètent entre eux, récupèrent des actifs cédés des années auparavant ou soient eux-mêmes acquis par des fonds, les grossistes ont fait des choix stratégiques dans un contexte de développement important des services liés au cloud, au réseau et à la cybersécurité. Ce dernier secteur a été particulièrement attrayant pour plusieurs distributeurs en 2019. Voici les cinq rachats qui ont marqué l'actualité de la distribution cette année.

Tech Data racheté par Apollo Global Management

C'est l'information importante de l'année dans le milieu, l'annonce de l'acquisition du grossiste Tech Data par le fonds Apollo Global Management pour la somme de 5,4 Md$. L'accord définitif a été signé en novembre. A la conclusion de l'achat, début 2020, la direction de Tech Data continuera d'être assurée par son CEO Rich Hume depuis le siège de la société implanté à Clearwater, en Floride.

Le fonds s'est donné pour ambition d'investir dans les activités cloud et la création d'autres services à proposer aux revendeurs. Mais faire progresser un mastodonte tel que Tech Data risque de ne pas être chose aisée : au cours de son exercice 2019, le grossiste IT a réalisé 37,2 Md$ de chiffre d'affaires. Par le passé, Apollo se serait positionné pour le rachat d'un grand concurrent de Tech Data, Ingram Micro, qui est finalement entré dans le giron du chinois HNA.

Ingram Micro France s'offre Abbakan

Le groupe Ingram Micro s'est fixé l'objectif de devenir le principal distributeur de solutions de cybersécurité, notamment en développant cette activité dans la zone EMEA. Dans l'Hexagone, cette stratégie a donné lieu au rachat du grossiste Abbakan. « Cette acquisition consolide la transformation que nous avons initiée il y a deux ans visant à renforcer notre capacité à accompagner nos partenaires dans le développement de leur business », indiquait Sophie Deleval, la présidente d'Ingram Micro France.


De gauche à droite, Jean-Charles Vasseur, CEO Abbakan, Alain Monié, CEO Ingram Micro, Franck Navarro, General Manager Abbakan, et Sophie Deleval, Chief Country Executive Ingram Micro France. (Crédit : D.R.)

Abbakan référence des marques telles que F5, Kaspersky, Forcepoint, Gemalto, ou encore Ercom. Elle propose en outre des services de type formation, d'audit, d'aide à l'installation et de support technique. A l'inverse d'Ingram Micro, Abbakan possède par ailleurs des agences régionales à Lille, Lyon, Toulouse et Sophia Antipolis en plus de son siège francilien. Le dernier chiffre d'affaires publié par l'entreprise atteignait 71 M€ en 2017.

Itancia s'ouvre à la cybersécurité avec NIS

Autre renforcement d'un grossiste dans le secteur de la sécurité informatique. Le rachat de NIS par Itancia en octobre. Le grossiste en solutions de téléphonie d'entreprise s'est donc ouvert à la revente de solutions de sécurisation des données sensibles (sécurisation des accès, chiffrement et transmission des informations, etc.) avec ce distributeur des Bouches-du-Rhône. Volontairement restreint, son catalogue inclut aussi les solutions de Gemalto, d'Ingenico (terminaux de paiement), Paragon ID (cartes à puce) et Drivelock (protection des terminaux). L'entreprise emploie sept personnes et génère un chiffre d'affaires annuel moyen de 6 M€.

Cela faisait quelques années qu'Itancia scrutait le marché de la cybersécurité pour compléter son offre. Itancia compte faire fructifier son acquisition en amenant son portefeuille de 4000 revendeurs actifs (3000 en France) à commercialiser les solutions de NIS. Ce dernier profitera ainsi de ce vaste écosystème pour élargir son périmètre. Son dirigeant conserve ses fonctions et ses équipes restent dans leurs locaux de Gémenos (13). Aucune réflexion sur la fusion des deux marques n'a été engagée pour le moment.

QBS Software acquiert Siener Informatique

Les grossistes français sont aussi attrayants pour leurs concurrents étrangers. C'est ainsi qu'en février, le distributeur anglais QBS Software a fait l'acquisition du Français Siener Informatique, lui permettant de faire sa première acquisition à l'étranger. Si Siener Informatique n'a pas apporté de nouveaux fournisseurs au grossiste anglais et ses 8 000 références, ce dernier propose néanmoins des services de formation, déploiement de logiciels, installation et migration de serveurs de messagerie ou support technique, autour de son offre.

Siener apporte également un écosystème d'environ mille revendeurs, lui permettant d'avoir une couverture globale du marché français. En plus de sa dizaine d'employés, le Français génère des revenus autour de 11 M€ par an. Le grossiste britannique totalise, de son côté, 68 M€ de revenus annuels.

Computacenter reprend RDC

Après l'avoir vendu pour 56 millions de dollars à Arrow en 2015, voilà que Computacenter a repris sous son aile RDC en août dernier. « La motivation derrière l'acquisition était de protéger le service pour nos principaux clients », indiquait alors la SSII dans un communiqué. Selon The Register, Computacenter ne souhaitait pas forcément vendre cette activité à l'époque mais l'offre d'Arrow était trop intéressante pour la refuser.

Cette décision d'Arrow s'est inscrite dans un contexte quelque peu houleux pour le distributeur. Depuis quelques mois, le groupe se réorganise en profondeur. Mi-juillet, il a annoncé la fermeture de son activité de reconditionnement de PC et d'équipements de mobilité. Que ce soit en Suède, en Belgique ou au Royaume-Uni, Arrow va entamer un processus de consultation avec les représentants des travailleurs en vue de cette liquidation. Début août, Arrow annoncé un chiffre d'affaires de 7,34 milliards de dollars pour son deuxième trimestre 2019, soit une baisse de 1 % par rapport à la même période en 2018 et la compagnie a déclaré une perte nette de 549 M$. L'arrêt de son activité de reconditionnement l'a poussé à revoir à la baisse ses objectifs pour la fin de l'année.

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