Premier semestre décevant pour Arès

Malgré une sévère restructuration et une transformation de ses métiers, Ares n'a pas encore les résultats financiers escomptés.

Au premier semestre de son exercice 2007/2008 (clôs au 30 septembre), Ares enregistre un chiffre d'affaires en repli de 5% à 162,5 M€ contre 171 M€ au 1er semestre de l'exercice précédent : 2006/2007. Le résultat opérationnel semestriel est en baisse de 4,9 M€, contre une baisse de 12,3 M€ au même semestre de l'exercice antérieur. « Ce résultats opérationnel n'est pas au niveau où nous l'attendions » concède le P-dg Michel Berjamin qui espère des chiffres positifs fin mars prochain après la nouvelle politique engagée. Il parle même de nouvelle culture, tant la société semblait ignorer les critères en vigueur dans la profession. Michel Berjamin et la nouvelle équipe ont ainsi implanté le logiciel de contrôle de gestion Syges, déjà présent chez GFI, Devoteam ou Transiciel. Il oblige chaque salarié a indiquer au quotidien son emploi du temps. Un reporting serré accompagné de la nouvelle culture de projet, « on va chez le client pour un temps donné, un projet a un début et une fin », ce qui visiblement était loin d'être le cas auparavant. Six contrôleurs de gestion, venus de l'extérieur avec un directeur de service assurent cette fonction nouvelle, chaque nouvelle division a désormais le sien. Une direction technique, également nouvelle, inculque la notion de « best practices », de manière à réduire les risques, en clair on ne répond pas à tous les projets, mais uniquement si on peut l'assurer et s'il sera rentable. Un CRM de Microsoft est également déployé pour mieux analyser la base client. L'objectif sera tenu Ares concrétise lentement ces nouvelles mesures, « nous fonctionnons comme un diesel, il faut du temps, mais l'objectif sera tenu » rassure le nouveau P-dg. Parallèlement, les structures sont modifiées. Avec par exemple des regroupements de sites, le siège est à Vélizy avec d'autres bureaux à Issy-les-Moulineaux pour les services et les réseaux. La société a réduit son personnel, avec une centaine de départs sur les services administratifs au premier semestre, tout en embauchant 63 commerciaux et 305 ingénieurs. « Désormais, nous avons 3 productifs pour un salarié en structure, auparavant le rapport était de 2,4 pour 1 » se félicite Michel Berjamin. Parallèlement, Ares a réalisé un plan social, la société en attend 6 millions d'euros d'économies nettes en année pleine et 2 millions de l'optimisation de ses frais généraux. En terme d'offre, Ares se présente avec quatre grands pôles : infrastructures et systèmes (92 millions d'euros de CA au semestre), réseaux mobilité et sécurité (15), services (39), solutions applicatives (16). Sur le premier pôle, la restructuration est achevé en Ile-de-France mais en cours en région. Ares se dit 1er en valeur sur IBM et HP et 3ème chez EMC. Elle se renforce avec les rachats de Adequat et Databail. « Tout le monde nous attendait dans les services, en fait on investit dans les infrastructures, un secteur restructuré où la demande des clients sera toujours forte » précise Michel Berjamin. Sur les deux pôles suivants, un nouveau responsable et une nouvelle organisation se mettent en place. Enfin, pour la partie applicative, Ares s'étend, à partir de sa base installée et de son produit Arcole, vers Microsoft AX, Autodesk et PTC. Dernier élément, le capital redevient un élément de stabilité. « Il y a dix huit mois, Maurice Bourlier détenait 26% des parts, le reste se retrouvait dans le public », relève Michel Berjamin. « Désormais, le capital est moins dispersé. Deux actionnaires, Assya Capital et Spgp détiennent respectivement 24,1% et 15% des parts, le management est à 13,3%. Le public se retrouve à 47,6% ».Un bloc majoritaire, constitué de deux fonds et du management, assure donc le contrôle d'Ares.

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