Depuis 2007, IDC France publie une étude régulière sur l'activité des SSII. Il réalise aujourd'hui une synthèse de l'année 2009, mettant en lumière toutes les conséquences de cette « annus horribilis ».
		Dans son étude sur les SSII françaises, IDC isole les plus grandes, 22  d'entre elles, qui réalisent 50% du chiffre d'affaires total de la  profession. Les 4 premières comptent même pour 20% du marché.  Cette  concentration n'est pas sans effet, puisque, les grandes SSII ont plus  souffert que les « petites ». Les « 22 » affichent collectivement une  baisse de chiffre d'affaires de 6,4%, les petites structures une baisse  de 4,7%.
Explication : les grandes SSII sont davantage liées aux  grands comptes, s'adressent à un nombre limité de clients, elles sont  plus dépendantes et même fragilisées quand ceux-ci restreignent leurs  budgets. A contrario, les petites structures évoluent dans un  éco-système de PME de proximité, avec peu de grands projets IT,  concentrés sur les investissements dont elles ont immédiatement besoin.  Diminuer ces investissements, déjà limités au minimum, n'a pas de sens.  Les chiffres d'affaires des petites SSII sont donc, relativement, moins  affectés.
La crise date du Q2 2009 pour les SSII
La  crise s'est également fait sentir de manière différente dans le temps.  Le 1er trimestre 2009 a été positif, les SSII ont exécuté les commandes  passées fin 2008. A partir du deuxième trimestre 2009, elles ont reçu de  plein fouet l'impact de la crise, avec les réductions et reports de  budgets des grands comptes. Conséquence : elles ont restreint  leurs  coûts à tout prix, réduisant par exemple les effectifs, pour mieux  traverser la crise. Un an après, plusieurs SSII embauchent, pour  exécuter les contrats en cours ou à venir. Est-ce suffisant pour parler  de reprise ?
Le 1er trimestre 2010 a été moins bon que prévu  remarque Franck Nassah, consulting manager chez IDC France, ce qui  laisse interrogatif pour les reste de l'année. 2010 sera « flat » pour  les SSII en France prévoit IDC. Seule l'Allemagne devrait garder la tête  hors de l'eau avec une croissance légèrement inférieure à 1% pour ses  SSII. L'Italie et l'Espagne seront en décroissance.
« Le retard  se rattrapera en 3 ou 4 ans, analyse Franck Nassah, les investissements  services réalisés en 2008 ne retrouveront leur niveau qu'en 2012. » 2010  étant « flat », 2011 marquera un début de reprise, elle ne sera  effective qu'en 2012. 
    




 
                 
                 
                 
                 
                 
                


 
             
             
		
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